vendredi 30 janvier 2015

Lettre ouverte à Monsieur Jérome Segal

Monsieur,

Jettez un oeil là : https://independent.academia.edu/MichelHervéBertauxNavoiseau, vous verrez que mes travaux sur les mutilations sexuelles approchent les 40.000 vues (60 par jour depuis plusieurs mois) et que je suis dans les 1% les plus suivis de ce site où s'expriment de nombreux universitaires.

Je suis intervenu à la Sorbonne avant-hier lors d'un colloque sur les mutilations sexuelles féminines. En présence de Maître Weil-Curiel toute proche de moi, j'ai dénoncé le racisme qui consiste à jeter en prison des gens qui excisent leurs filles en amour et, bien évidemment, sans intention de nuire, si bien que la loi pénale interdit de les condamner (j'aurais aussi pu dire que les mutilations sexuelles sont des folies collectives transgénérationnelles (syndrome de Münchhausen par procuration et syndrome de Stockholm) et sont donc opérées par des irresponsables). Cela a provoqué de forts remous dans un amphithéâtre où il y avait beaucoup d'africains. Le docteur Foldès (le chirurgien réparateur de l''excision) s'est levé, menaçant, pour me déclarer : "Je ne laisserai pas dire cela ici." Je suis resté assis et lui ai répondu : "Et bien nous ne sommes pas d'accord.", il s'est rassis dans un brouhaha et plusieurs africain(e)s m'ont exprimé leur sympathie.

Je n'ai pas, comme je l'aurais souhaité, pu dire que, la dernière fois que je suis venu dans cette maison en juin 2013, à l'initiative d' "Excision, parlons-en", Madame Christine Lazerges, qui a couvert le colloque, a déclaré qu'elle avait l'intention de dire dans le rapport qu'elle allait remettre au président de la république que les mutilations sexuelles (et elle parlait sans distinction de sexe) sont une discrimination. Elle n'en a rien fait. Voilà ; dans un pays où les plus hautes autorités éthiques n'osent pas tenir parole pour écrire ce qu'elles disent, on ne peut plus parler de démocratie parce que ce sont les religieux qui font la loi.

Ainsi, hier soir, j'ai été victime d'une discrimination fondée sur le sexe. Au bureau de poste, le vigile m'a obligé à quitter ma capuche (il pleuvait) mais lorsqu'après avoir posté mon courrier je lui ai demandé s'il en faisait de même avec celles qui ne laissent pas voir davantage leur visage que ne le fait ma capuche, il m'a répondu qu'il est impossible d'appliquer cette règle aux femmes. Dois-je comprendre que la loi islamique règne dans l'administration ? J'ai alors été pris à partie par un jeune homme à qui j'ai expliqué l'affaire, il donnait raison au vigile au point que, lorsque je lui ai demandé : "Et si c'était une française de souche qui arrivait avec un fichu sur la tête, vous pensez qu'elle devrait le quitter ?" Et bien je vous le donne en mille, il m'a répondu oui. Je lui ai répondu : "Ce n'est plus du sexisme, c'est du racisme et c'est la Shariah qui fait la loi."

Comme l'avait magnifiquement et courageusement (cela lui a coûté son poste de directeur du département psychologie de Paris 8) vu Tobie Nathan à la fin du siècle dernier, l'ethnocentrisme est de règle en matière de mutilations sexuelles. Mais il est la norme des deux côtés ; des mutilateurs comme des autres. Je pense être  le premier a dénoncer le fait et je vous prie de partager ce travail, libre à vous de le rectifier si vous l'estimez mal écrit : https://www.academia.edu/3892296/Entre_barbarie_et_exclusion_la_circoncision_rituelle_comble_dun_racisme_masqué_derrière_religion_tradition_culture_et_folklore_catalyseur_de_fanatisme_terrorisme_génocide_et_féminicide_mis_à_jour_28.12.14_

Cordialement,

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Michel Hervé Bertaux-Navoiseau
Independent psychoanalysis researcher
Chercheur indépendant en psychanalyse

Non violence is as fundamental as violence, love and hatred, justice and injustice. But power is at the tip of the tongue and the sweet violence of speech, if one takes hold of it, can silence weapons.

La non violence est aussi fondamentale que la violence, l'amour et la haine, le juste et l'injuste. Mais le pouvoir est au bout de la langue et la douce violence de la parole, si l'on s'en empare, peut faire taire les armes.

Sigismond

jeudi 29 janvier 2015

Amour



CHARLIE, LE PARDON VIENT DE TUNISIE !

C'était évident !


Discrimination sexiste à La Poste / A sexist discrimination at the Post Office

I have just been the victim of a sexist discrimination. At the post office, the guard forced me to take my hood off (it was raining) but when I asked him if he did the same with those that do not let their face be seen more than my hood does, he answered it is impossible to apply the rule to women. Do I understand that the Islamic law prevails in the administration?
Je viens d'être victime d'une discrimination fondée sur le sexe. Au bureau de poste, le gardien m'a obligé à quitter ma capuche (il pleuvait) mais lorsque je lui ai demandé s'il en faisait de même avec celles qui ne laissent pas voir davantage leur visage que ne le fait ma capuche, il m'a répondu qu'il est impossible d'appliquer cette règle aux femmes. Dois-je comprendre que la loi islamique règne dans l'administration ?