lundi 13 mars 2017

"Excision, circumcision: men's power over the child!" by Jean-Pierre Rosenczveig (translated by Michel Hervé Bertaux-Navoiseau)


"Excision, circumcision: men's power over the child!"
by Jean-Pierre Rosenczveig
(translated by Michel Hervé Bertaux-Navoiseau)


"Believing the latest UNICEF report, "more than 70 million girls and women have undergone FGM in 28 African countries, plus Yemen". Of course, this figure must be taken as a rough estimate, revealing the extent of a practice that carries on despite opposition that arises not only in so-called Western countries, but also in Africa. In a majority, if not unanimously, states now condemn it.

Nevertheless, it dies hard. Regularly, some give it a religious legitimacy. Blame the Koran again. Fortunately, another reading of the texts, which does not allow excision, compels recognition.

For the international community, religion cannot make the law; legal standards adopted in common must.

In the case in point, the International convention on the rights of the child of November 20 1989 prohibits, with the diplomatic language that was unfortunately required, attacks to the physical integrity of a child which are not warranted by medical reasons:

"Article 24 3. States Parties shall take all effective and appropriate measures with a view to abolishing traditional practices prejudicial to the health of children."

And we are forced to acknowledge that human imagination is fertile to establish the domination of men over women, of adults upon children or of the group over the individual. The neck is stretched, the feet are pinched, things are introduced into the vagina, excision or circumcision is performed, etc... In short, the body of the other is deeply or indelibly marked to show her or him that it does not belong to her or him.

Excision is a real amputation of the woman with the concern of preventing her from enjoyment, this pleasure being kept for men. And it is successful. Women who have undergone that criminal assault bear it less and less and denounce that aggression. At best, they wish to find their bodily integrity again and, very fortunately, medical technology enables them to do so, as a report broadcast yesterday in France 2 News remarkably showed. We must be thrilled for them.

Yet, it is no small task for each one, particularly on the psychological level, if not the physical one, to follow that path in order to find their wholeness again; all the more since they already need to face their families. They often choose not to tell them about that reconstruction. The time will probably come when they will dare leading the fight openly. We must hope for it.

At all events, the previous generation was able to rebel and complain about the endured violence or seek help to avoid being excised.

French justice was able to help them in the 90s through symbolic trials with high media coverage both here and in Africa. Excisers have been condemned, parents sometimes too, to sentences of around 5-6 years imprisonment, part of which without remission.

Through the echo given to the debates and convictions, these trials in criminal courts probably contributed to affirm the prohibition. Obviously, by themselves, they were not enough to prevent further acting out, but they were necessary. They supported the resistance in Africa and helped significantly to eliminate the phenomenon in France.

It is desirable that those who practice that crime abroad, enable it or even incite to it should be punished in France as it is the case as regards sexual violence, should they be French or foreigners. French public order and international public order require it more than ever on behalf of human rights.

For those who might have been shocked that I have included circumcision in the list of condemnable sexual mutilations, I shall make it clear that I am aware that the implications upon sexuality are obviously different. Similarly, it is certain that circumcision may have been imposed in the past or may still be necessary for medical reasons, but in the majority of cases now, it is nothing of the sort; except for these rare cases that are medically justified, it meets the preoccupation of parents to "mark" their children religiously and this prospect comes into the purpose laid down by the International convention on the rights of the child.

It is time to have a public debate on this subject so as not to put only others' houses in order."

Présentation par J-M Tasset de "Les secrets de l'Exode", un livre de Messod et Roger Sabbah (Le Figaro, 20.09.2000)


Les secrets de l'Exode présentés par Jean-Marie Tasset


Vous trouverez ci-dessous copie de l'article de Jean-Marie Tasset sur "Les secrets de l'Exode", des égyptologues Messod et Roger Sabbah. Il parut en première page du Figaro le 20 septembre 2000. Leur grande découverte est que les Juifs n'ont jamais été mis en esclavage en Egypte où il n'y a aucune trace d'une population d'esclaves étrangers. Par contre, la Bible raconte le bannissement d'une petite secte monothéiste égyptienne vivant à Akhetaton, qui est devenue les Juifs.


Akhenaton et Abraham seraient le même homme
Jean-Marie Tasset


Deux chercheurs juifs, Messod et Roger Sabbah, affirment avoir découvert, après plus de vingt ans d'études scrupuleuses et rigoureuses, le sens caché de la Bible. L'ancien testament aurait-il enfin livré ses secrets ? Le peuple hébreu, celui de l'Exode, celui dont on n'a jusqu'à présent trouvé aucune trace dans l'Egypte ancienne, ne serait - selon les deux chercheurs - autre que la population égyptienne d'AkhetAton (l'actuelle Tell el-Amarna), la capitale d'Akhenaton, le premier pharaon monothéiste.

Exilés en Canaan vers 1344 av. J.-C. par le futur pharaon Aï, qui régna peu après Toutankhamon, les prêtres et les notables monothéistes fondèrent, quarante années après la campagne militaire de Toutankhamon, le royaume de Yahouda (la Judée).

La découverte extraordinaire de ces deux chercheurs, si elle s'avère, révèle non seulement la véritable origine du monothéisme, mais encore elle retrouve l'origine de l'alphabet hébraïque dans l'écriture hiéroglyphique. Messod et Roger Sabbah vont encore plus loin dans leur implacable démonstration : ils montrent que la Genèse reproduit la cosmologie égyptienne. Les personnages historiques de l'Ancien Testament : Abraham, Moïse, Aaron, Joseph, Sarah, Laban, dissimulent des noms et des titres royaux égyptiens bien précis. Selon ces deux chercheurs, Abraham serait Akhenaton et Moïse le pharaon Ramsès Ier. Quant à Sarah, elle serait Néfertiti.

Le monde judéo-chrétien va être bouleversé. Le milieu scientifique, celui des archéologues et des historiens, sera stupéfait.

L'analyse et l'examen des textes de la Bible hébraïque (Ancien testament) et Araméenne, ainsi que des hiéroglyphes égyptiens, par Messod et Roger Sabbah, vont si loin qu'ils remettent en question l'histoire par laquelle l'humanité s'est créé une mémoire collective fonctionnant sans interruption jusqu'au premier siècle de notre ère. Cette révélation était pressentie par Jean-François Champollion, père de l'égyptologie moderne. Il écrivait : "La connaissance réelle de l'ancienne Egypte importe également aux études bibliques et la critique sacrée doit en retirer de nombreux éclaircissements." Sigmund Freud, de son côté, hanté et fasciné par Moïse, proposait l'hypothèse suivante à la suite des fouilles effectuées à Tell el-Amarna, site actuel de l'ancienne capitale d'Akhenaton : "Nous aimerions à présent risquer cette conclusion : si Moïse fut un égyptien, s'il transmit sa propre religion aux juifs, ce fut celle d'Akhenaton, la religion d'Aton." Il ajoutait : "Si j'étais millionnaire, je financerais la poursuite des fouilles... ".

Messod et Roger Sabbah se sont plongés dans la relecture de la Bible à partir de l'exégèse de Rachi (1040 - 1105), grand-maître de la tradition écrite et orale qui vécut à Troyes où il écrivit le commentaire de l'Ancien Testament, en étudiant le Pentateuque hébraïque et la Bible araméenne. Jamais la Bible n'a été étudiée comme une composante de l'égyptologie. Bien qu'une grande partie du récit biblique se passe en ancienne Egypte, on ne trouve aucune trace d'Abraham, de Joseph, de Moïse. Pour les archéologues, ils n'existent pas. On n'a découvert aucune preuve de leur présence tels qu'ils sont décrits dans la Genèse et dans l'Exode.

Les historiens assimilent plus ou moins les Hébreux aux Apiroux ou Abirous, ou encore aux Shasous, en tout cas à ces peuples de semi-nomades bédouins qui vivaient en marge de la société égyptienne. Mais, d'après Messod et Roger Sabbah, c'est peut-être le terme "hébreux" qui leur aurait été attribué par les scribes de l'époque babylonienne (VI° siècle av. J.-C.) qui aurait mis les exégètes dans la confusion.

Alors de troublantes questions se posent, si l'on s'en tient au récit biblique : comment se fait-il que l'on n'a pas découvert dans les textes hiéroglyphiques égyptiens des récits ou des témoignages de la présence d'une population ayant vécu quatre cent trente ans en Egypte, dont deux cent dix en esclavage, sous plusieurs pharaons ? Est-il possible de s'installer en terre de Canaan sans aucune réaction de l'autorité pharaonique, sachant que, tout au long de son histoire, l'Egypte administrait cette province ? Comment ce peuple, imprégné dans la plus grande partie de ses traditions par la sagesse de l'Egypte, a-t-il pu disparaître aussi mystérieusement ? Pourquoi n'a-t-on rien retrouvé de la présence des Hébreux en Egypte, dans les sables, dans les tombes, dans les temples et sur les stèles ?

Ces énigmes ont été résolues par Messod et Roger Sabbah, qui nous livrent leurs recherches dans un ouvrage à paraître très prochainement, Les secrets de l'Exode (1).

En examinant attentivement les peintures murales qui ornent les tombes de la Vallée des rois, les auteurs ont découvert des hiéroglyphes derrière les symboles de la langue hébraïque.

Alors qu'il n'existe aucune trace scientifique et archéologique de la sortie des Hébreux d'Egypte telle qu'elle est décrite dans la Bible, on s'aperçoit que cet événement correspond bien à l'expulsion des habitants monothéistes de la ville d'Akhenaton. Peu après la disparition du pharaon adorateur d'un seul dieu, Akhenaton, vers 1344 av. J.-C., sa capitale, Akhet-Aton, l'actuelle Tell el-Amarna, est vidée de tous ses citadins, sur ordre du futur pharaon Aï, qui régnera peu après Toutankhamon. C'est la fin du régime monothéiste en Agite. Ce n'est pas pour autant la fin du dieu unique. Les Egyptiens d'Akhet-Aton expulsés en Canaan, province située à dix jours de marche de la vallée du Nil, ne s'appelaient pas les Hébreux, mais les Yahouds (adorateurs de pharaon), qui fondèrent plus tard le royaume de Yahouda (la Judée). Ces faits sont confirmés, car Messod et Roger Sabbah ont bien retrouvé les lettres de l'alphabet hébraïque sous forme de hiéroglyphes. A partir de cette comparaison, ils ont décrypté la Genèse, qui reproduit trait pour trait la cosmogonie égyptienne.

Si l'on s'en tient à cette manière de déchiffrer la Bible, les noms d'Abraham, de Sarah, d'Isaac, de Rébecca, de Jacob, d'Israël, de Laban..., dissimulent des noms et des titres royaux égyptiens bien précis. Ainsi, Joseph est l'image parfaite du pharaon Aï tel que le décrivent les égyptologues.

Si l'on regarde attentivement l'épisode de la sortie d'Egypte à partir de ces données, elle se déroule en plusieurs phases :
- Exode d'Akhet-Aton, ordonné par Aï, avec le fameux passage de la mer des Roseaux qui est en fait une image traditionnelle de la mythologie égyptienne, représentant l'océan primordial séparé en deux par pharaon.
- Les quarante années dans le désert s'intercalent exactement entre les deux campagnes militaires de Toutankhamon et de Séthy 1er.
- Après ces quarante ans, l'expédition militaire de Josué devient celle du pharaon Séthy Ier, confirmée par les égyptologues.

Dorénavant, grâce à Messod et Roger Sabbah, la Bible permet d'identifier Aaron au pharaon Horemheb.

De la même manière, Moïse est en réalité le général égyptien Mosé (Ra-Messou), qui deviendra Ramsès Ier. Les auteurs des Secrets de l'Exode prouvent ainsi que Josué, "serviteur de Moïse", est en fait son fils premier-né.

Alors, quel était le véritable nom biblique d'Akhenaton ? L'énigme est enfin résolue. Le pharaon monothéiste n'est personne d'autre qu'Abraham, qui vécut vers 1358 av. J.-C. Jusqu'à présent, on situait, sans preuve, l'existence d'Abraham vers 1900 av. J.-C.

Le récit biblique respecte non seulement l'ordre chronologique des faits qui ont marqué l'existence du pharaon, mais encore traduit sa vie et son action en parfait accord avec l'égyptologie : Dieu parle à Abraham = Dieu parle à Akhenaton ; le sacrifice d'Abraham = le sacrifice d'Akhenaton ; la rupture d'Abraham avec le polythéisme paternel = la rupture d'Akhenaton avec le polythéisme paternel ; la beauté de Sarah, de Rébecca, de Rachel = la beauté de Néfertiti ; Abraham brise les idoles de son père = Akhenaton brise les idoles de son père ; la séparation religieuse et politique entre Jacob et Laban = la séparation religieuse et politique entre Akhenaton et son père, Aménophis III ; les intrigues entre les épouses d'Abraham = les intrigues entre les épouses d'Akhenaton ; Sarah et Agar = Néfertiti et Kyia.

Les travaux de Messod et Roger Sabbah montrent que grâce à la Bible, la quintessence de la sagesse égyptienne est parvenue jusqu'à nous, portée par la tradition orale de ces égyptiens qui se firent appeler les Hébreux.


(1) "Les secrets de l'Exode" Messod et Roger Sabbah (Paris : Jean-Cyrille Godefroy ; 2000)


PETIT LIVRE ÉTROITEMENT LIÉ


CORRESPONDANCES ET DATES
avec hypothèse de Sigismond sur Caïn et Abel


PHARAONS           NOMS               ANNEES BIBLIQUES

Aménophis III       Laban                     1384-1346
Aménophis IV       Abraham-Adam     1358-1340
Semenkharé           Abel                       1342-1340
Toutankhamon      Caïn                       1342-1340  
Aï                          Joseph                    1331-1326
Horemheb            Aaron                     1326-1299
Ramsès 1er          Moïse                     1299-1297
Sethy 1er             Josué                      1297-1283
Ramsès II                                           1283-1212


CORRESPONDANCES DES ALPHABETS
(forme identique des lettres)
Lettre hébraïque            Hiéroglyphe
beth                                "dans"
daleth                              dieu
zaïn                           sceptre de Ptah
thet                          Ibis sacré "Thot"
lamed                         cobra royal
(bandeau de pharaon)


CORRESPONDANCE DES TEXTES

BIBLE

Josué accompagne les enfants d'Israël dans le désert, selon les ordres de Moïse.

HIEROGLYPHES
Séthy Ier : "J'ai accompagné pour lui (Ramsès Ier) les dissidents dans les contrées désertiques."

"Secrets of the Exodus" a book by Messod and Roger Sabbah, presented by Jean-Marie Tasset (Le Figaro - September 20 2000)


Secrets of the Exodus
(J.-M. Tasset's article in Le Figaro translated by Michel Hervé Bertaux-Navoiseau)



You will find below a copy (translated) of the article by Jean-Marie Tasset about "The secrets of the Exodus," by Egyptologists Messod and Roger Sabbah. It was published September 20 2000 in the front page of Le Figaro with a double page inside. Their great discovery is that the Jews have never been enslaved in Egypt where there is no trace of a population of foreign slaves. On the other hand, the Bible counts the banning of a small Egyptian monotheist sect living in Akhetaton, which became the Jews.


Akhenaton and Abraham would be the same man
Jean-Marie Tasset


Two Jewish scholars, Messod and Roger Sabbah, claim to have discovered, after more than twenty years of scrupulous rigorous studies, the hidden meaning of the Bible. The Old Testament would it finally have revealed its secrets? The Hebrew people, that of the Exodus, of which no trace so far was found in ancient Egypt, would - according to two researchers – be no other than the Egyptian population of Akhetaton (Tell el-Amarna today), the capital of Akhenaton, the first monotheistic pharaoh.

Exiled in Canaan around 1344 BC by the future pharaoh Ai, who reigned shortly after Tutankhamen, the monotheistic priests and worthies founded the Kingdom of Yahouda (Judea), forty years after the military campaign of Tutankhamen.

The extraordinary discovery of these researchers, if it turns out exact, does not only reveal the true origin of monotheism, but it also traces the origins of the Hebrew alphabet in hieroglyphics. Messod and Roger Sabbah go still further in their relentless demonstration: they show that Genesis reproduces Egyptian cosmology. The historical figures of the Old Testament: Abraham, Moses, Aaron, Joseph, Sarah, Laban, hide specific Egyptian names and royal titles. According to these two researchers, Abraham would be Akhenaton and Moses the pharaoh Ramses I. As for Sarah, she would be Nefertiti.

The Judeo-Christian world is going to be upset. The scientific community, that of archaeologists and historians will be amazed.

The analysis and examination of the texts of the Hebrew Bible (Old Testament) and Aramaic Bible, as well as of Egyptian hieroglyphs, by Messod and Roger Sabbah, go so far that they challenge the history by which humanity created its collective memory running continuously until the first century AD. This revelation was approached by Jean-François Champollion, the father of modern Egyptology. He wrote: "The real knowledge of ancient Egypt is also important to biblical studies and the sacred criticism must derive numerous clarifications from it." Sigmund Freud, in turn, haunted and fascinated by Moses, proposed the following hypothesis as a result of excavations at Tell el-Amarna, the current site of the ancient capital of Akhenaton: "We would now like to risk this conclusion: If Moses was an Egyptian, if he passed his own religion on to the Jews, it was that of Akhenaton, the religion of Aton. "He added: "If I were a millionaire, I would fund the continuation of excavations ...".

Messod and Roger Sabbah immersed themselves into the reading of the Bible from the exegesis of Rashi (1040 - 1105), a grand master of the written and oral tradition who lived in Troyes where he wrote the commentary on the Old Testament, through studying the Hebrew Pentateuch and the Aramaic Bible. The Bible has never been studied as a component of Egyptology. Although much of the biblical narrative takes place in ancient Egypt, there is no trace of Abraham, Joseph, Moses. For archaeologists, they do not exist. We found no evidence of their presence as they are described in Genesis and Exodus.

Historians liken more or less the Hebrews to the Apiroux or Abirous, or else to the Shasous, at all events to those semi-nomadic peoples of Bedouin who lived on the fringes of Egyptian society. But, according to Messod and Roger Sabbah, it might be the term "Hebrew" which would have been assigned to them by the scribes of the Babylonian era (sixth century BC.) that would have thrown the scholars into confusion.

Then, troubling questions arise if we stick to the biblical narrative: how is it that, in the Egyptian hieroglyphic texts, we did not find the stories or testimonies of the presence of a population who lived four hundred and thirty years in Egypt, including two hundred and ten in slavery under several pharaohs? Is it possible to move to Canaan without any reaction from the Pharaonic authority, knowing that, throughout its history, Egypt administered that province? How can this people, steeped in most of its traditions by the wisdom of Egypt, have so mysteriously disappeared? Why has nothing been found of the presence of the Hebrews in Egypt, in the sand, in the tombs, temples and steles?

These puzzles have been solved by Messod and Roger Sabbah, who give us their research in a book to be published soon, Secrets of the Exodus (1).

Close examination of the murals that adorn the tombs of the Valley of the Kings, the authors discovered hieroglyphs behind the symbols of the Hebrew language.

While there is no record of archaeological and scientific output of the Hebrews from Egypt as described in the Bible, we see that this event corresponds to the expulsion of the inhabitants of the city of monotheistic'Akhenaton. Shortly after the disappearance of the Pharaoh worship of one god, Akhenaton, circa 1344 BC.BC, its capital, Akhet-Aton, the present Tell el-Amarna, is emptied of all its citizens, on the orders of the future pharaoh Ai, who will rule shortly after Tutankhamen. It's the end of the regime monotheistic stirring. This does not mean the end of the one god. The Egyptians of Akhet-Aton expelled in Canaan, a province in ten days' march from the Nile Valley, the Hebrews were not called, but Yahouda (worshipers of Pharaoh), who later founded the kingdom of Yahouda ( Judea). This is confirmed because Messod and Roger Sabbah well have found the letters of the Hebrew alphabet as hieroglyphs. From this comparison, they deciphered the Genesis, which reproduces every feature Egyptian cosmogony.

If we stick to this way of deciphering the Bible, the names of Abraham, Sarah, Isaac, Rebekah, Jacob, Israel, Laban ... hide the names and Egyptian royal titles specific. Thus, Joseph is the perfect image of the pharaoh Ai as described by Egyptologists.

If you look carefully the story of the Exodus from Egypt from these data, it takes place in several phases:

- Exodus from Akhet-Aton, ordered by Ai, the famous crossing of the Red Sea is actually a traditional image of Egyptian mythology, representing the primordial ocean separated into two by the pharaoh.

- The forty years in the wilderness are inserted exactly between the two military campaigns of Tutankhamen and Sethos first.

- After these four decades, the military expedition of Joshua becomes the pharaoh's Sethos I, confirmed by Egyptologists.

Now, with Messod and Roger Sabbah, the Bible identifies Aaron to Pharaoh Horemheb.

Similarly, Moses is actually the Egyptian general Mosé (Ra-Messou), who became Ramses I.. The authors of Secrets of the Exodus and Joshua show, "servant of Moses," is in fact his first-born son.

So what was the real biblical name of Akhenaton? The mystery is finally solved. The pharaoh is none other monotheistic Abraham, who lived around 1358 BC. BC To date, there stood, without proof, the existence of Abraham around 1900 BC. AD

The biblical account not only respects the chronological order of events that have marked the life of Pharaoh, but also reflects his life and work in perfect harmony with Egyptology: God speaks to God speaks to Abraham = Akhenaton, the sacrifice of Abraham's sacrifice = Akhenaton, breaking with the polytheism of Abraham = father of Akhenaton breaking with polytheism paternal beauty of Sarah, Rebekah, Rachel = the beauty of Nefertiti, Abraham broke the idols of his father Akhenaton = break the idols of his father's religious and political separation between Jacob and Laban = separation between religious and political Akhenaton and his father, Amenhotep III, the intrigues between the wives of Abraham = the intrigues among the wives of 'Akhenaton, Nefertiti = Sarah and Hagar and Kyia.

The work of Roger Sabbah Messod and show that through the Bible, the essence of Egyptian wisdom has come down to us, carried by the oral tradition of the Egyptians who called themselves Hebrews.


(1) Secrets of the Exodus of Messod and Roger Sabbah, published by Jean-Cyrille Godefroy.


A NARROWLY RELATED AND COMPLEMENTARY LITTLE BOOK


CORRESPONDENCE AND DATES

with assumption of Sigismund of Cain and Abel

PHARAOHS YEARS BIBLICAL NAMES

Laban Amenhotep III 1384-1346

Amenhotep IV-Adam Abraham 1358-1340

Semenkharé Abel 1342-1340

Tutankhamun Cain 1342-1340

Ai Joseph 1331-1326

Aaron Horemheb 1326-1299

Ramses first Moses 1299-1297

Sethy first Joshua 1297-1283

Ramses II 1283-1212


CORRESPONDENCE OF ALPHABETS

(Identical form letters) 

Hebrew letter Hieroglyph 

beth "in" 

daleth god 

Zain scepter of Ptah 

Sacred Ibis thet "Thoth" 

lamed king cobra

(Banner Pharaoh)


CORRESPONDENCE OF TEXTS 

BIBLE

Joshua accompanied the Israelites in the desert, according to the orders of Moses. 

HIEROGLYPHS

Sethos I: "I accompanied him (Ramses I) dissidents in the desert regions."

jeudi 9 mars 2017

Traduction de "Comment la culture donne forme au cerveau en développement et au futur de l'humanité et ce que nous pouvons faire pour la changer" par James Prescott


Comment la culture donne forme au cerveau en développement
et au futur de l'humanité
et ce que nous pouvons faire pour la changer

Un bref résumé des recherches liant les anormalités cérébrales et la violence
à une absence de nourrissage et d'attachement
dans la prime enfance



James W. Prescott, Ph.D.
Institute of humanistic science


James W. Prescott, Ph.D. est neuropsychologue du développement et psychologue transculturel. Il est entré au National institute of child health and human development (NICHD), National Institute of health (NIH), Bethesda, Maryland, où il a créé le Programme de biologie du comportement du développement du NICHD nouvellement créé et y a occupé la fonction de administrateur scientifique de la santé de 1963 à 1980. Pendant cette période, le docteur Prescott a lancé et créé nombre de programmes de recherches fondamentales sur le cerveau qui ont établi que les expériences précoces de séparation de la mère et de l'enfant provoquent diverses anormalités dans le développement cérébral. Prescott concluait que l'échec de l'attachement dans la relation mère-enfant, incluant l'insuffisance d'allaitement, provoque chez l'enfant des anormalités du développement cérébral conduisant ultérieurement à la dépression et à la violence des conduites suicidaires et criminelles, aux proportions épidémiques en Amérique, et peuvent expliquer pour partie la fréquence de la médication psychiatrique des enfants et de la jeunesse d'Amérique.




"La plus grande terreur qu'un enfant puisse avoir est de ne pas être aimé ; il craint le rejet comme l'enfer. Je pense que chacun au monde a plus ou moins éprouvé le rejet. Et avec le rejet vient la colère, et avec la colère vient quelque sorte de crime en revanche du rejet, et avec le crime la culpabilité - voilà l'histoire de l'humanité."
John Steinbeck - A l'est d'Eden 1952




            Sans amour, la paix n'est pas possible; la d‚pression remplace la joie, et la colère et la rage, qui culminent dans la violence, l'homicide et le suicide, deviennent la norme. Steinbeck a reconnu ce fait, que la science a abondamment établi. La recherche, cependant, a été ignorée par les bureaucrates scientistes et les édiles politiques de la société.

            Comment le primate humain est-il devenu le primate le plus violent de la planète alors que notre plus proche homologue génétique, le chimpanzé bonobo, qui partage 99% de nos gènes, est le primate le plus paisible de la planète ? On a suivi trop longtemps, pour déterminer et contrôler la comportement, la fausse piste génétique.

            Comme le notent De Waal et Lanting : eut-on connu les bonobos plus tôt, la reconstruction de l'évolution humaine aurait pu mettre l'accent sur les relations sexuelles, l'égalité entre les mâles et les femelles, et l'origine de la famille, au lieu de le mettre sur la guerre, la chasse, la technologie instrumentale, et autres points forts masculins. La société Bonobo semble régie par le slogan  "Faites l'amour, pas la guerre" des années 1960 plutôt que par le mythe du singe tueur assoiffé de sang qui a dominé les manuels pendant les trois dernières décades (p. 2).
            Dans Mother nature, Hrdy (1999) a décrit la nature du lien mère-enfant chez le grand singe :
"Les mères grands singes portent leurs enfants partout où elles vont. Les pères, en comparaison, sont rarement en contact direct avec les bébés" (p. 205). Et "C'était la mère qui portait continuellement l'enfant en contact peau à peau, estomac contre estomac, poitrine contre sein. Calmé par les battements de son cœur, niché dans la chaleur de son corps, bercé par ses mouvements, le monde entier de l'enfant était sa mère (p. 98)... et... aucun singe sauvage ou mère grand singe n'a jamais été observé à faire délibérément du mal à son bébé (p. 179). (souligné par nous).
            Qu'est-il arrivé‚ au cours de l'évolution où l'infanticide et les mauvais traitements envers les jeunes sont soudainement apparus chez le grand singe homo sapiens ? Pourquoi les abus sexuels des jeunes prépubères, inconnus au chapitre de l'évolution des primates, sont-ils communs chez l'homo sapiens ? Quels sont les facteurs génétiques ou culturels qui pourraient expliquer cette différence ? (voir : http://violence.de/prescott/reviews/hrdy.html).
            La recherche scientifique extensive sur les animaux et les humains a établi, sans doute possible, que les séparations mère-enfant (perte de l'attachement/amour maternel) produisent une variété de désordres dans le développement du cerveau, qui sont le terrain de la dépression, d'une absence de contrôle des impulsions, et des conduites chroniques de recherche de stimulus incluant l'automutilation et la violence meurtrière ou suicidaire.
            (Nombre de ces articles scientifiques peuvent être trouvés à http://violence.de. En particulier, le documentaire de Time-Life : Rock-a-bye Baby qui fait, de façon vivante, un portrait de quelques-uns uns de ces désordres dans le développement du cerveau et du comportement, peut être vu sur http://www.violence.de.tv/rockabye.html et peut être obtenu de http://touchthefuture.org).
            Rock a bye baby recense les avancées scientifiques rendues possibles par les recherches menées par le National institute of health and human development (NICHD), NIH dans les années soixante et soixante-dix et fut primé à la Conférence sur les enfants de la Maison blanche de 1970.  Il est aussi pertinent aujourd'hui qu'il y a trente ans.
            En se basant sur les études de Harlow (1958), les Docteurs William Mason et Gershon Berkson (1968, 1975) ont démontré que le mouvement corporel artificiel produit par un substitut "berceur" de la mère pouvait prévenir les pathologies des conduites émotiono-socio-sexuelles qui apparaissent chez les bébés-singes privés de leur mère. Ceci conduisit cet auteur à élaborer une théorie du syndrome de "privation materno-sociale" (PSSA - Privation somato-sensorio-affective) dans le comportement et le cerveau, qui donne un rôle central au cervelet dans la régulation et l'intégration des conduites émotiono-socio-sexuelles. voir http://violence.de/prescott/mp/article.html.
            Ces trouvailles de laboratoire sur la dépression et la violence, consécutives à l'échec de l'attachement dans la relation mère-enfant, furent confirmées par des études transculturelles sur des cultures tribales où il fut possible de pronostiquer, avec 80% de certitude, le comportement pacifique ou homicide de 49 cultures tribales à partir de la seule mesure de l'attachement mère-enfant, comme démontré par le portage continu du bébé sur le corps de la mère ou d'une proche parente en guise de mère, tout au long de la journée pendant la première année de la vie. La nature violente ou pacifique des dix cultures restantes put être pronostiquée à partir de leur approbation ou punition de l'expression sexuelle des jeunes. En bref, ces deux mesures du lien affectif: a) la relation mère-enfant et b) les relations sexuelles des jeunes, pouvaient pronostiquer, avec 100% d'exactitude, la nature violente ou pacifique de ces 49 cultures tribales du monde entier (http://ww.violence.de.prescott/bulletin/article.html).
            Nombre de chercheurs ont trouvé une vulnérabilité accrue à l'abus d'alcool et des drogues chez les animaux et les humains ayant un passé de séparation mère-enfant. En particulier, Barry (1976) a rapport‚ une corrélation élevée et significative (r = 0,77) entre la fréquence de l'ébriété et "une grande quantité de pleurs dans l'enfance" dans les cultures tribales à faible contact corporel mère-enfant. Dans une étude psychométrique sur des étudiants, on a relevé une préférence pour l'alcool et les drogues plutôt que pour la sexualité associée à des valeurs morales négatives, et des valeurs morales positives associées à la violence, liées à un faible niveau d'amour maternel. voir http://www.violence.de/prescott/bulletin/article.html ; http://www.viloence.de/prescott/pppj/article.html.
            Les études ultérieures de cet auteur sur 26 cultures tribales dont l'âge de sevrage ‚tait deux ans et demi ou davantage, trouvèrent que 77% de ces cultures ne connaissaient pas le suicide ou en avaient de très bas taux. Les taux de suicide étaient significativement différents entre les cultures dans lesquelles le sevrage ‚tait deux ans ou moins et celles où il était de 2,5 ans ou plus (Prescott, 2001). Il apparaît qu'une période vulnérable du développement du cerveau existe à cet âge pour expliquer cette différence. L'OMS et l'UNICEF recommandent l'allaitement pendant "deux ans ou plus" (OMS/UNICEF, 1990).
            En Amérique, 6,8% des mères allaitent à 12 mois, 2,7% à 24 mois et 1% à 30 mois (Third national health and nutrition examination survey, 1988-94-NHANES 111 ; Heidigger, 2001; Prescott, 2001). Le développement normal de la conduite et du cerveau est compromis par l'insuffisance d'allaitement et l'usage continu de lait industriel. Ce dernier a le soutien complice de l'American academy of pediatrics qui ne recommande l'allaitement que pendant un an et ne s'oppose pas activement aux laits industriels.
            (voir http://www.aap.org/policy/re9729.html, qui ne reconnaît pas la recommandation OMS/UNICEF d'allaitement jusqu'à "deux ans ou plus" ni les déficits notoires des laits industriels pour bébés de l'essentiel tryptophane amino acide (et d'autres nutritifs vitaux pour le cerveau). Ces déficits ne peuvent qu'affecter négativement le développement normal du système sérotoninique et des autres systèmes de neuro-transmetteurs cérébraux. Ils génèrent les nombreuses pathologies du fonctionnement émotiono-socio-sexuel existantes dans notre société.)
            Les effets de l'allaitement sur la prévention du suicide sont expliqués par la richesse sensorielle du haut niveau d'attachement de ces cultures à allaitement long avec haut niveau de  tryptophane amino acide (et d'autres éléments nutritifs vitaux du cerveau) présent dans le colostrum et le lait maternel mais en déficit significatif dans le lait industriel (voir tableau 1).
            Le tryptophane est un acide aminé précurseur qui est converti en sérotonine cervicale, dont il est notoire que les déficits génèrent la d‚pression, le non contrôle des impulsions, l'abus d'alcool et la violence criminelle ou suicidaire. On peut s'attendre à ce que les autres acides aminés essentiels soient aussi manquants dans le lait industriel, ce qui conduit à d'autres anormalités du système de neuro-transmetteurs cérébraux, par exemple ceux qui favorisent l'attachement affectif, par exemple la tyrosine qui, convertie en dopamine cérébrale, rend pour partie possible le plaisir corporel.
            Il est bien connu que les désordres de la dopamine génèrent les conduites de dépendance à la drogue dans lesquelles le plaisir de la drogue est recherché au lieu du plaisir physique naturel. Ce dernier est diminué ou perdu dans l'échec du lien mère-enfant et dans les relations affectives sexuelles détériorées ou ratées qui commencent à l'adolescence. Le plaisir physique qui est intégré dans les structures cérébrales supérieures empêche la d‚pression, l'abus des drogues et la violence, tandis que le plaisir neurodissociatif (centré sur soi, hédoniste) ouvre la voie à la dépression, à l'abus de la drogue, à l'exploitation sexuelle et la violence.
            Ceci admis, il n'est pas surprenant de trouver dans notre culture les épidémies de dépression, de médications psychiatriques et de suicide chez nos enfants et nos jeunes. Le suicide a doublé, dans la dernière g‚n‚ration, pour le groupe d'âge de 5 à 14 ans, et demeure la troisième cause majeure de décès pour le groupe d'âge de 15 à 24 ans. Plus d'enfants et de jeunes (de 5 à 24 ans) sont morts de suicide ces dix dernières années (estimation : 55 000) qu'il n'y a eu de morts au combat dans les dix années de la guerre au Viet-Nam (47 355).
            Il n'existe pas de mémorial de guerre pour ces enfants et jeunes morts par suicide. La combinaison, dans la relation mère-enfant, d'un attachement affectif sensoriel détérioré ou en échec et d'un allaitement limité ou inexistant est une combinaison létale pour le développement de la d‚pression, de l'aliénation sociale, de l'abus de la drogue, de l'exploitation sexuelle et de la violence suicidaire ou homicide.
            Les enfants tueurs, les enfants violeurs, les médications psychiatriques massives de nos enfants et de nos jeunes (Zito et al., 2000) - inconnues il y a une génération - tout indique la désintégration par l'intérieur de l'Amérique.
            Le rapport du NICHD (National institute of child health and human development : Etude du soin précoce de l'enfant (SECC) a trouvé que les nourrissons et les très jeunes enfants qui passent plus de 30 heures par semaine à la crèche "sont beaucoup plus demandeurs, plus indociles, ils sont plus agressifs" et "ils avaient des niveaux plus élevés pour des choses telles que : "se bat beaucoup, cruauté, brutalité, méchanceté, bavardage, la demande doit être satisfaite immédiatement", selon le docteur Belsky, l'un des principaux chercheurs (Stolberg, New York Times, 19 avril 2001).
            Le docteur Sarah Friedman, officier de projet scientifique du NICHD a déclaré : "Nous ne pouvons et ne devrions pas cacher les résultats mais je ne veux pas créer une hystérie de masse alors que je ne sais pas ce qui explique ces résultats" (Stolberg, 201).
            Aucune mesure des désordres de stress biologique, non plus que la prise en compte des premières études du NICHD qui relataient ces conduites chez l'enfant carencé de maternage, ne fut incorporée à cette étude. John Bowlby (1951), Peter Crook (1996) et Joseph Chilton Pearce (1977) nous apportent de s‚rieux avertissements sur les dangers des soins institutionnels de jour. Mieux encore, l'abandon par le NICHD, dans la fin des années 1970, de sa responsabilité à entreprendre l'étude continue de l'abus et de la négligence de l'enfant a retardé le progrès scientifique dans la compréhension des origines de la violence et a empêché l'établissement de programmes sanitaires nationaux, lesquels ont la réputation de prévenir la dépression, l'abus des drogues et la violence.
            Il reste à reconnaître que la cruauté, la brutalité et la méchanceté qui terrorisent tant de nos enfants et jeunes à l'école primaire et au lycée ont leurs racines dans le traumatisme émotionnel des séparations mère-enfant associé à la maladie et aux soins institutionnels de jour. Ces traumatismes collectifs émotiono-sociaux dans l'enfance, en particulier lorsqu'ils sont combinés à l'abus sexuel dans l'enfance et l'adolescence, sont suffisamment importants pour réduire l'efficace des conduites de débrouillardise de l'adolescence contre le stress émotionnel et pousser nombre d'étudiants au désespoir et à des actes de violence meurtrière ou suicidaire. On estime qu'environ 20% de nos étudiants ont, à un moment ou à un autre, envisagé le suicide.
            Le docteur Belsky, membre de l'équipe de recherche du NICHD, a publié ses plus récentes découvertes et conclusions concernant les effets socio-émotionnels destructeurs des soins institutionnels de jour précoces chez l'enfant et le nourrisson. Il est inexplicable que mention ne soit pas faite de cette histoire de la recherche du NICHD dans "Des neurones au voisinage", (Académie nationale des sciences) ou qu'elle ne soit pas citée par le Docteur Berman, président de l'American academy of pediatrics, qui incite les pédiatres à favoriser, chez l'enfant, le développement précoce du cerveau (Belsky, 2001 ; Berman, 2001).
            Nous avons aussi besoin de reconnaître le rôle des systèmes théologico-religieux qui font du plaisir physique - considéré comme immoral et coupable - un ennemi, et qui égalent à des valeurs morales la douleur, la souffrance et la privation. Ces aberrants systèmes de valeurs morales opposent des millions d'années de biologie de l'évolution (douleur = évitement ; plaisir = attrait) et ont mis en équivalence la féminité avec le péché, la méchanceté et l'immoralité. Ces fausses valeurs moralo-religieuses ont retourné notre corps contre lui-même : le mâle contre la femelle, les parents contre les enfants, et les enfants contre les parents.
            Nous savons maintenant que le plaisir intégré est la "glu" de l'attachement et qu'il est nécessaire au développement de la personnalité morale et des conduites morales. Si le plaisir physique naturel est déni, la dépression et les plaisirs artificiels destructifs des drogues et de la violence sexuelle s'ensuivent souvent.

Le passé est un prologue - Rapport à la conférence présidentielle de la Maison blanche sur l'enfant de 1970
Jamais cette conférence de la Maison blanche n'est venue à une époque de plus grand questionnement national... La conférence peut définir et définira les problèmes. Elle peut envisager de nouveaux savoirs, évaluer les succès et les échecs passés, souligner des alternatives d'action.
            Le président Richard Nixon, décembre 1969
            Rapport minoritaire du président du forum 15, Urie Bronfenbrenner.
            Je désapprouve le documents annexé sur deux points majeurs. Tout d'abord le rapport, à mon opinion, ne réussit pas à faire sentir l'urgence et la gravité du problème posé au familles de la nation et à leurs enfants. Deuxièmement, le document sous-estime et donc manque à alerter le lecteur sur le r“le critique joué par l'industrie et le commerce - privé et public - à déterminer le style de vie de la famille américaine et la manière dont les parents et les enfants sont traités dans la société américaine.
            L'avant-projet du rapport originel de la commission du forum 15 commençait par la déclaration suivante :
Les familles américaines et leurs enfants sont en danger, danger tellement profond et envahissant qu'il menace le futur de notre nation. La source de ce danger n'est rien moins qu'une négligence nationale de l'enfant par ceux qui sont prioritairement chargés de s'en occuper : les parents d'Amérique.
            Le comité éditorial a objecté à cette déclaration sur le fondement qu'elle s'appliquait seulement à une minorité des enfants de la nation et qu'il n'y avait donc pas d'urgence justifiée. Je désapprouve fortement (p. 252) (Bronfenbrenner, 1970).
            Pas grand chose n'a changé entre 1970 et 2002 pour ce qui est de l'action sur cette recherche et sur l'urgence de ces réformes.

            L'HUMAIN FUTUR
            Le cerveau humain est l'organe des émotions, des relation sociales, des valeurs morales, du développement des connaissances et de l'intellect. Le cerveau en développement de l'enfant est encodé ou programmé soit pour la dépression, soit pour la joie ou le bonheur, pour la paix ou pour la violence et pour l'égalité ou l'inégalité entre les hommes. Ce sont des conduites enseignées enracinées dans la biologie de nos premières expériences de vie (Montagu, 1971.
            Le passage d'une culture violente à une culture pacifique commence avec la transformation de l'individu qui, enfant, est mis sur un chemin de vie de tolérance plutôt que de rejet, de joie et de bonheur plutôt que de dépression, d'amour plutôt que de haine, de paix plutôt que de violence. Cette transformation de l'individu requiert la construction d'un nouveau cerveau culturel, intégrant et exprimant naturellement la paix, l'amour et le bonheur.
            Les réformes suivantes sont essentielles si l'on veut développer ce nouveau cerveau culturel de l'enfant et de l'adolescent :
            1. La société doit encourager et soutenir les mères à être des mères nourricières, ce qui inclut l'allaitement pendant 2 ans et demi ou davantage.
            2. La société doit encourager et soutenir les mères (et les pères) à être des parents nourriciers  en favorisant le portage de l'enfant sur le corps de la mère ou du père tout au long de la journée, la première année de la vie.
            3. Toutes formes d'assouvissement intentionnel ou de douleur émotionnelle et de punition doivent être éliminées de la vie de l'enfant, laquelle commence chez de nombreux enfants mâles par la circoncision. www.montagunocircpetition.org
            4. La société doit encourager la sexualité naissante de l'enfant et des jeunes et les soutenir dans l'expression naturelle de leur sexualité propre, libre d'exploitation et de punition.
            Les quatre principes ci-dessus sont tir‚s des Dix principes d'attachement mère-enfant pour la santé, le bonheur et l'harmonie qui «énoncent :
            1. Toute grossesse est ne grossesse désirée
            2. Toute grossesse doit recevoir des soins prénataux et nutritionnels particuliers
            3. Naissance naturelle
            4. Pas de circoncision
            5. Allaitement à la demande et pour deux ans au moins
            6. Contact corporel intime (portage de l'enfant) la première année de la vie
            7. Consolation immédiate (pas de pleurs prolongés)
            8. Bébés et enfants doivent être embrassés - pas de punition ou d'humiliation physique
            9. Bébés et enfants doivent honorés (pas d'abus émotionnel, la sexualité naissante est respectée)
            10. Les mères doivent être honorées et soutenues en tant que mères nourricière (pas de crèches)
            La mise en oeuvre de ces dix principes instaurerait une structure de r‚forme culturelle plus complète en vue de créer des individus et des cultures pacifiques. En clair, ces réformes ne sont pas possibles sans une restructuration de la culture susceptible de permettre aux mères d'être des mères nourricières et de les y d'encourager.
            La législation nationale qui interfère sur l'attachement mère-enfant doit être remplacée par une législation favorisant le nourrissage. Les mères nourricières devraient être dispensées du Welfare reform act de 1996 qui empêche l'allaitement et l'attachement dans des milliers de familles. Le besoin de crèches institutionnelles pourrait être radicalement diminué si les fonds publics actuellement utilisés pour entretenir ces entreprises commerciales l'étaient pour soutenir directement les mères et les pères, politique dont l'efficacité prouvée a été bien démontrée dans les pays scandinaves.


Des références à cet article et des articles plus ‚tendus sur le sujet peuvent être trouvés sur :
www.TTFuture.org/Prescott.
D'autres études scientifiques peuvent être trouvées sur www.violence.de.


LES ORIGINES DE L'AMOUR ET DE LA VIOLENCE
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Le contact direct, idéalement avec la mère, ses caresses affectueuses, le son de sa voix, son regard, tout agit comme aliment formant les systèmes cérébraux physiques, émotionnels, sexuels et cognitifs de son bébé en développement. Prescott résume, utilisant les rares séquences historiques de son documentaire primé : Rock a bye baby, 15 années de recherches au NIH sur le comportement et le cerveau, incluant des données sur l'allaitement, la séparation mère-enfant et l'impact de ces facteurs sur le cerveau en développement. C'est un must... Inclue une collection de films et présentations de télévision, rares et historiques, comprenant la version intégrale du documentaire primé : Rock a bye baby, une ‚mission canadienne sur l'abus de l'enfant et deux interviews télévisées. les anormalités du cerveau et du comportement sont dramatiquement portraitisées chez les singes rhésus privés de mère. En supplément de cette rare vidéo, une collection de documents de recherche courante et historique, étalée sur 40 années, sur l'attachement mère-enfant, le développement du cerveau et la violence.
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Traduction de "Circumcision", par George Wald, prix Nobel de médecine


George Wald. La circoncision. 1975.

Chaque année, début février, après ma dernière conférence à Harvard, je vais me reposer un moment dans l'arrière-pays. En février dernier, ce fut au Mexique, pour visiter deux tribus indiennes isolées de la Sierra Madre. En chemin, je me suis arrêté pour donner une conférence à l'Université d'état de Floride à Tallahassee. C'était une grande conférence publique, suivie d'une discussion et d'une réception.

Vers la fin, un jeune homme est venu me trouver, barbu, beaucoup de cheveux, chemise ouverte, jeans[1]. Il m'a présenté son épouse et sa mère, une femme imposante, portant le bébé du jeune couple, âgé de sept mois . "Quand quittez-vous Tallahassee ?" m'a-t-il demandé. Je lui ai parlé d'un vol pour Atlanta le lendemain matin à sept heures, pour aller prendre l'avion pour Mexico. "Puis-je vous conduire à l'aéroport ?" "Oui, merci." lui ai-je dit sans réfléchir, "si votre voiture marche." "Nous en avons trois." dit-il, "et l'une d'elle marchera sûrement."

Et, à six heures lendemain matin, il est venu me chercher et nous partîmes pour l'aéroport. Après un moment, il me dit : "Avez-vous beaucoup réfléchi à la circoncision ?"

"Non," dis-je, un peu surpris, "Je n'y ai jamais réfléchi."

"Eh bien, j'y ai beaucoup pensé", dit-il, "J'y pense depuis des années. Je pense que c'est une chose terrible à faire à un nourrisson qui vient de commencer le combat de la vie, qui vient de quitter la chaleur et la sécurité de la matrice pour arriver dans un monde froid et étranger, de le saluer au couteau, par une mutilation. Je n'ai jamais pu pardonner cela à ma mère."

"Il ya quelques années," poursuivit-il, "j'ai réalisé que pour faire de nouveaux progrès dans mes réflexions, je devais les rendre publiques. Alors, j'ai préparé quelques panneaux soigneusement calligraphiés; et comme il y avait du vent, j'ai demandé à mon jeune frère de venir m'aider à les transporter. J'ai parlé à mon père de notre projet. "Eh bien, mon fils," me dit-il "Tu sais que je t'ai presque toujours soutenu, mais je crois que je vais m'abstenir cette fois-ci."

"Nous sommes allés à l'entrée d'un grand hôpital général sur une route principale et avons commencé notre manifestation. L'un des panneaux disait : LA CIRCONCISION EST UN CRIME SEXUEL. L'autre : CRIMINELS SEXUELS A LOUER ? DEMANDEZ ICI.

"Presque toutes les voitures qui sont passées ont ralenti pour lire nos panneaux. Puis quelque chose d'intéressant est survenu. Il y avait une différence dans la manière dont les hommes et les femmes réagissaient. Certains de ces hommes étaient avec nous. Ils penchaient, saluaient de la main, et disaient des choses comme : "Bien dit, garçons !" Et "Bravo !"

"Mais les femmes étaient furieuses. Elles nous montraient le poing, et certaines s'arrêtaient pour nous insulter. Vous seriez surpris de leur langage."

"Au bout d'un moment, la police est venue et nous a arrêtés pour trouble à l'ordre public. Nous avons passé l'après-midi en prison, versé une caution et nous sommes rentrés à la maison."

Pendant ce temps, nous étions arrivés à l'aéroport. Mon avion était en retard, aussi, nous nous sommes assis et avons continué à parler. Jusque-là, j'avais écouté, intéressé, un peu amusé, pas impliqué. Soudain, il a dit quelque chose qui m'a frappé.

"Il me semble," dit-il, "que le prépuce est l'élément féminin du mâle. C'est de la chair entourant chaudement le pénis; une sorte de vagin masculin." "Mon dieu !" dis-je," C'est merveilleux ! Parce qu'on nous a toujours dit que le clitoris est l'élément mâle de la femelle ! "Et je lui ai parlé des Dogons.

L'événement primitif : un rite d'initiation

Les Dogons sont un peuple d'Afrique occidentale vivant au Mali, au sud de la grande boucle du Niger. Il y a longtemps que je me suis intéressé à eux, à travers leurs très originales sculptures sur bois. J'ai eu l'espoir de les visiter en avril dernier; mais juste avant de partir, j'ai appris que le mois d'avril est le pire de l'année dans cette région : des températures proches de 40 degrés et des pluies torrentielles rendant les routes impraticables. Aussi, j'ai dû y renoncer.

Les Dogons ont un extraordinaire mythe de la création. La déesse primitive, Amma, a fait la terre avec de l'argile avec la forme d'une femme couchée sur le dos. Puis, Amma, étant solitaire, a voulu copuler avec elle. Son vagin était une fourmilière; mais à côté, il y avait un clitoris : une termitière. (Ces éléments me sont devenus plus clairs lorsque je suis tombé sur une photo d'un champ de termitières. Ce ne sont pas de larges, éminences arrondies comme les fourmilières, mais de minces et hautes colonnes phalliques).

Comme Amma approchait la Terre pour copuler avec elle, l'élément mâle, la termitière, se souleva contre lui. Aussi, elle dut d'abord la détruire.

Soudain, tout s'est remis en place. Les Dogons, comme beaucoup d'autres peuples africains, circoncisent les garçons et excisent les filles, non dans la petite enfance, mais à ou près de la puberté, comme rite d'initiation. Chez les filles, le clitoris est coupé, avec les petites lèvres dans certaines tribus. Jusqu'à la puberté, chaque enfant Dogon est estimé être à un certain degré bisexuel, gynandromorphe ; et cela est acceptable, parce qu'il n’y a pas encore de rôle sexuel sérieux à remplir. Mais alors, en préparation à la vie adulte, les garçons sont rendus entièrement mâles en leur enlevant le prépuce, leur organe femelle; et les filles sont faites entièrement femelles par l'excision du clitoris.

Il n'y a pas besoin d'improviser cette interprétation. Les traditions tribales l'affirment clairement. Donc, en parlant de la création de l'homme: "chaque être humain a d'abord été doté de deux âmes de sexe différent. Chez l'homme, l'âme féminine a été située dans le prépuce; chez la femme, l'âme masculine est dans le clitoris. . . La double âme est un danger ; un homme doit être mâle, une femme femelle. Circoncision et l'excision sont le remède."[2]

Je n'ai aucun doute que c'est la signification primitive dominante de la circoncision et de l'excision : que, androgyne à un certain degré dans la petite enfance, les enfants ont leurs rôles sexuels établis sans équivoque à ou près de la puberté par l'ablation du prépuce des garçons et du clitoris des filles.

Ces pratiques sont anciennes et très répandues. Elles sont apparues sur tous les continents. "Les corps d'Egyptiens exhumés des premiers cimetières préhistoriques, avant 4000 ans avant JC, ont révélé des preuves de circoncision chaque fois que le corps est suffisamment bien conservé pour rendre l'observation possible. Une réalisation de l'opération par un chirurgien égyptien est représentée sur un bas-relief d'un tombeau égyptien du vingt-septième ou vingt-huitième siècle avant JC dans le cimetière de Memphis. "[3] Ce grand égyptologue croit que les anciens Hébreux, conduits par Moïse, "né en Egypte et portant un nom égyptien" (Moïse = enfant de, comme dans les noms pharaoniques Ahmose, Thoutmosis), ont emprunté des Egyptiens à la fois le monothéisme du pharaon Akhenaton, le rite de la circoncision et l'interdiction de manger du porc. Pourtant, chez les anciens Egyptiens aussi, la circoncision était un rite de puberté, réalisé à 6-14 ans.

Il est curieux que jusqu'à une époque relativement récente, la circoncision n'a jamais exclut les Juifs de leurs voisins. La coutume a prévalu non seulement chez les anciens Egyptiens, mais aussi chez les peuples sémitiques au milieu desquels les Juifs ont continué à vivre : Moabites, Ammonites, Edomites, Phéniciens. La circoncision a beaucoup plus tendu à diviser les Sémites des non -sémites que les juifs des autres. Pour les anciens Juifs, l'incarnation des incirconcis était les Philistins, un peuple non-sémitique de gens de la mer, probablement Crétois ; jusqu'au neuvième siècle. Ils ont aussi rencontré les Assyriens, Sémites également incirconcis.

A l'avènement du Prophète, la circoncision est devenue universelle chez les musulmans, accompagnée par l'excision dans certains groupes. Elle est pratiquée rituellement par de nombreux peuples d'Afrique centrale et de l'ouest, incluant les Ethiopiens, de nombreux aborigènes australiens, les Malais, les Fidjiens et les Samoens et des tribus indiennes d'Amérique du Nord et du Sud. (Je possède une bouteille à étrier précolombienne de la région de Vicus au Pérou, dont le bec a la forme d'un pénis circoncis en érection)

Le rôle le plus courant de la circoncision chez tous ces peuples est celui d'un rite d'initiation, effectué à ou à l'approche de la puberté, souvent en préparation directe de l'accouplement ou du mariage. Il y a des raisons de croire qu'il en a peut-être été de même chez les anciens Hébreux. Dans l'Église chrétienne ("copte") Ethiopienne, si les garçons sont circoncis dans la petite enfance, les filles sont excisées à ou à l'approche de la puberté. Autant que je sache, aucun autre peuple ne circoncit aussi tôt que les Juifs – le huitième jour – sauf aujourd'hui les Américains qui, en raison des exigences de la pratique hospitalière, sont susceptibles de circoncire leurs enfants le troisième ou quatrième jour [4].

L'idée qu'elle a commencé et fonctionne encore comme une médecine préventive parcourt toutes les discussions modernes sur la circoncision. Les adultes qui ont besoin de se faire circoncire à cause de certains troubles du pénis ont toujours la malpropreté à l'origine de leur trouble. John Morrison, un médecin australien, observe qu'en Australie, la circoncision rituelle n'est pratiquée que par les tribus qui vivent dans des conditions désertiques, dans lesquelles la combinaison de sable, de vent et la pénurie d'eau pour se laver aurait souvent rendu la circoncision nécessaire plus tard dans la vie, si elle n'avait pas été effectuée dans l'enfance. Il suggère que des environnements similaires peuvent l'avoir emporté partout ailleurs où cette coutume a surgi dans le monde (Medical Journal of Australia, 1967, p.125). [5]

Il peut bien être vrai que des millénaires d'expériences douloureuses aient eu un rôle dans le développement de la circoncision comme mesure de santé ritualisée. Cependant, cela ne peut tout expliquer, ni même probablement être un motif dominant. D'un côté cela ne s'applique pas à la pratique parallèle de l'excision, que personne n'a tenté de défendre pour des raisons médicales. De l'autre cela ne s'applique pas à une grande variété d'autres mutilations des organes génitaux externes pratiqués par les peuples autochtones. Mais surtout, une telle chirurgie, effectuée dans des conditions primitives, doit toujours avoir présenté un grave danger. Même dans des conditions relativement impeccables dans un hôpital moderne, la circoncision provoque parfois des complications. Faite avec des outils grossiers dans la brousse ou dans le désert, elle doit souvent avoir provoqué des infections, des mutilations, et parfois la mort du sujet. Il est difficile d'évaluer quel avantage médical la circoncision pourrait offrir dans de telles conditions.

Il me semble très à propos de dire que les anciens Juifs, loin de regarder la circoncision comme une mesure de santé, la considéraient comme une opération dangereuse. Ainsi, il a été décidé très tôt que ce rituel devait être épargné à enfant dont le frère était mort à la suite de sa circoncision. Lors de la cérémonie de la circoncision, la chaise spéciale dite réservée à Élie est laissée en place pendant trois jours, parce que ce sont des jours de danger pour l'enfant. Moïse Maïmonide, rabbin du Caire au douzième siècle et médecin de la cour de Saladin, a clairement exposé la question: "Personne ne devrait circoncire lui-même ou son fils pour toute autre raison que de pure foi ; parce que la circoncision ne ressemble pas à une incision sur la jambe ou une marque sur le bras, mais est une opération très difficile."[6] Considérer le rituel juif de la circoncision comme une prophylaxie primitive est une extrapolation de recul médical moderne équivalente à l'idée que l'interdiction de manger du porc était de prévenir la trichinose.

Comme il fallait s'y attendre, le rite de la circoncision a également excité un grand intérêt psychanalytique. Sigmund Freud l'a prise pour une représentation de la castration symbolique des fils par des pères jaloux.[7] Il ya peu de preuves anthropologiques pour soutenir ce point de vue. Il implique une prise de conscience primitive du rôle de l'homme dans la procréation qui faisait généralement défaut, ainsi qu'un intérêt pour la castration qui, autant que nous sachions, ne s'est jamais développé que dans les peuples relativement sophistiqués et dans de toutes autres associations. Bruno Bettelheim a suggéré une alternative ingénieuse : que la circoncision peut représenter une tentative de la part des hommes d'imiter symboliquement les rôles caractéristiques des femmes en matière de reproduction, y compris des saignements à la puberté [ 8 ]

C'est pour moi un soulagement que de se détourner d'interprétations aussi baroques pour la simple rationalité de la vision traditionnelle déjà exprimée : qu'en général sous la forme d'une cérémonie de puberté, la circoncision vise à rendre les garçons entièrement mâles, et l'excision à rendre les filles entièrement féminines. C'est, je pense, le point de vue le plus répandu parmi les peuples mêmes qui ont pratiqué ces rites. Je pense que c'est la meilleure rationalisation à laquelle nous parviendrons jamais.

Je trouve aussi que le concept de bisexualité innée du corps humain, est non seulement attrayant, mais encore bien fondé anatomiquement et embryologiquement. Chez le fœtus humain, les organes génitaux externes sont identiques pour les deux sexes jusqu'à la fin du troisième mois. Puis ils commencent à se différencier. Le rudiment qui forme le pénis avec son prépuce du clitoris chez le mâle devient le clitoris avec sa gaine chez la femelle. Les plis qui deviennent les grandes lèvres de la femme deviennent le scrotum chez les mâles. (Il n'y a pas d'homologue masculin du vagin.) Les hommes gardent des mamelons rudimentaires tout au long de la vie, qui, par un traitement par œstrogènes, peuvent se développer en seins mais jamais allaiter. (Des autochtones ont-ils jamais excisé les mamelons chez l'homme à la puberté ?)

Le corps humain est gynandromorphique dès l'origine, le reste à quelque degré jusqu'à la puberté, et conserve des vestiges de cette condition long de la vie. Anatomiquement, mâle et femelle sont des variations sur le même thème central. C'est la réalité ; ce qui nous intéresse ici sont les mutilations pratiquées pour déformer cette réalité intrinsèque.

Celles-ci sont étonnantes dans leur étendue et variété. Les peuples du monde entier ont fait preuve d'une préoccupation obsessionnelle pour les organes génitaux externes (et aussi pour la bouche : moustaches témoins, peinture de la bouche, extenseurs de lèvres, couvrant la bouche ou voilant la partie inférieure du visage. Alimentation et reproduction sont les deux grands instincts primaires). Les organes génitaux ont tendance à être cachés, souvent quand rien d'autre ne l'est. Inversement, les hommes peuvent les exhiber comme avec les braguettes européennes du 16ème siècle ; ou les gaines de courge avec lesquelles les tribus Dani de l'ouest de la Nouvelle-Guinée tiennent leurs membres dressés et en exagèrent grandement la longueur (R. Gardner et KG Heider : Jardins de guerre, Random House, NY, 1968).

Certaines mutilations sont cosmétiques : les membres masculins sont rendus plus attrayants par les scarifications et les déformations par gonflements et protubérances. Dans certaines tribus africaines les petites lèvres sont volontairement allongées de façon à être visibles de l'extérieur. Certaines mutilations ont à voir avec l'obligation de la virginité. Certains des Arabes africains pratiquent l'infibulation : l'entrée du vagin est cousue et partiellement fermée de sorte que la copulation est impossible jusqu'à ce que cette obstruction soit enlevée. Une mutilation masculine est particulièrement remarquable ; certaines des tribus australiennes qui pratiquent la circoncision la font suivre plus tard par ce qu'on appelle la subincision ; le pénis est fendu par-dessous sur toute sa longueur, laissant ouvert le canal de l'urètre, de sorte que par la suite, l'homme doit s'accroupir pour uriner, comme une femme. Le membre est encore capable d'érection et de copulation ; mais je pense doit être moins efficace pour déposer le sperme sur le col. Serait-ce une technique primitive de contraception ? Ou une manifestation particulièrement frappante de l'envie de la mère de Bruno Bettelheim ?

C'est dans ce contexte sans d'incessantes pratiques bizarres et d'explications grotesques que j'isole comme plus raisonnable et significative l'idée de la circoncision comme rite de puberté, avec l'excision en parallèle chez les filles. Avant la puberté, un certain degré de gynandromorphie est toléré chez les deux sexes ; mais à la puberté, lorsque le sexe commence à être vraiment important, ces mutilations rituelles transforment les garçons en purs hommes, et les filles en pures femelles, en initiation à l'âge adulte et en préparation au mariage et à la parentalité.

Le rite juif

Le rite juif de la circoncision est encore autre chose, confiné aux hommes et opéré dans plus tendre enfance. Il reste pourtant des vestiges de sa source possible comme rite de puberté ; ainsi, par exemple, le nouveau-né de huit jours est salué comme époux "chatan".

L'injonction biblique de circoncire d'abord apparaît sous la forme la plus pesante possible : sceller l'alliance entre Dieu et Abraham, père des nations : "Et Dieu dit à Abraham : "Ceci est mon alliance, que vous garderez entre moi et vous et vos descendants après toi : tout mâle parmi vous sera circoncis. Celui qui est âgé de 8 jours parmi vous sera circoncis et celui qui est né dans ta maison et celui qui est acheté avec ton argent. Ainsi mon alliance sera dans votre chair une alliance perpétuelle. Tout mâle incirconcis sera retranché de son peuple : il a violé mon alliance" (Genèse 17 : 9-14).

Abraham avait alors quatre vingt dix neuf ans. Dieu avait à peine fini de parler à Abraham que ce dernier circoncit lui et son fils de 13 ans Ismaël – donc un garçon pubère, ainsi que tous ses esclaves mâles. Les esclaves devinrent-ils ainsi juifs ? Mon ami rabbin, étudiant en profondeur ces questions, me dit : "Presque." Ils devinrent pour ainsi dire des juifs de seconde classe. Tous ceux qui ont été libérés par la suite, ont été acceptés en tant que juifs à part entière. Par contre, les esclaves qui échappèrent à la circoncision durent être vendus à des Gentils.

La circoncision est l'un des rites juifs les plus sacrés et les plus universels, et pourtant, il a ses limites. On pourrait penser que le commandement de circoncire est si absolu qu'il ne permet aucune équivoque. Il est étonnant de constater qu'au contraire, tout fils d'une mère juive est entièrement juif, circoncis ou non. Un juif dont le frère est mort à la suite de la circoncision est dispensé de cette obligation. La Bible contient d'autres bizarreries intéressantes.

La circoncision différée. Lorsque Josué conduisit les Israélites au-delà du Jourdain pour revendiquer la terre promise, dieu lui enjoignit, parmi les cérémonies d'investiture, de "fabriquer des couteaux de silex et circoncire le peuple d'Israël". Car, bien que tous les juifs qui étaient sortis d'Egypte aient été circoncis, ce ne était pas vrai de ceux nés pendant les 40 années d'errance dans le désert. Aussi, cela a été fait alors à tous les hommes de la nation, certains d'entre eux âgés de 40 ans, sur la Colline des prépuces. Ils se sont reposés dans le camp jusqu'à la guérison avant de continuer ( Josué 5 : 2-8 ).

La circoncision comme tactique militaire. Lorsque de ses errances, Jacob, avec sa famille arriva dans la ville de Sichem au pays de Canaan, sa fille Dina alla rendre visite aux femmes de la ville. Le prince de Sichem la saisit et la viola ; mais aussi tomba amoureux d'elle et voulu l'épouser. Mais les fils de Jacob furent scandalisés de l'indignité faite à leur famille, et voulurent se venger. Le roi intercéda pour son fils, et proposa que Jacob reste à Sichem et que les deux peuples se fusionnent. Les fils de Jacob exigèrent que tous les hommes Séchemites soient circoncis. Ils acceptèrent et subirent tous le rite. "Le troisième jour, alors qu'ils étaient souffrants, les deux fils de Jacob, Siméon et Lévi, frères de Dina, prirent leurs épées, s'emparèrent à l'improviste de la ville, et tuèrent tous les mâles." Alors ils prirent tout pour eux, y compris les femmes et les enfants ; et ramenèrent Dinah. Jacob leur reprocha cet acte, mais seulement parce qu'il était de mauvaise politique (Genèse 34). Pourtant, il semble l'avoir gardé en mémoire, car sur son lit de mort il maudit leur férocité et leur cruauté, et il les laissa sans terre seuls parmi tous ses fils (Genèse 49 : 5-7).

La circoncision comme trophée de batailles. Saul offrit sa fille Michal comme femme à David parce qu'elle l'aimait, mais aussi parce que Saul, jaloux de la popularité de David, prévoyait par ruse que les Philistins le débarrasseraient d'un rival potentiel. Alors, quand David refusa modestement, plaidant son insignifiance et sa pauvreté, Saul lui répondit que tout ce qu'il demandait comme prix de la mariée était cent prépuces de Philistins. Cela fit plaisir à David. Il apporta au roi deux cents prépuces et épousa la princesse (I Samuel 18 : 20-27).

Moïse a-t-il été circoncis ? On trouve un passage tout à fait étonnant dans l'Exode : 4 : 24-26. Il convient de rappeler que Moïse, après avoir tué un Egyptien qui avait maltraité un Hébreu, s'enfuit vers le Sinaï et, là, épousa Séphora, fille de Jéthro, prêtre de Madian. Alors que Moïse faisait paître le troupeau de son beau-père, Dieu lui parla depuis le buisson ardent, et lui ordonna de retourner en Egypte. Moïse était réticent à le faire, mais Dieu insista; et Moïse céda finalement. Il rassembla sa famille et prit le chemin de l'Egypte. Et voici le passage étonnant : "A un campement de nuit sur la route, le Seigneur le rencontra et chercha à le tuer. Séphora prit un silex et coupa le prépuce de son fils." et barbouilla du sang sur le sexe de Moïse (ma traduction dit : "toucha ses jambes avec" mais c'est une périphrase), en disant : "Tu es vraiment un époux par le sang !" Et quand le Seigneur le laissa tranquille, elle ajouta "Un époux par le sang à cause de la circoncision."