jeudi 27 décembre 2018

Zuckerberg, nudity, circumcision, and freedom of expression





Example of blocking

The cause:


          The only obscene nudity is that of the glans, M. Zuckerberg!

In the area of nudity, Mark Zuckerberg claims to right the wrongs of the whole world and lecture it. He makes us think of Napoléon III whipping a nude by Courbet showing a female rump. Nevertheless, it was not The origin of the world, the publication of which earned the deletion of his page to a French teacher. We owe the suit brought by the latter that French justice assumed jurisdiction whereas Facebook wanted to impose US courts. Facebook did it again by censoring the reproduction of the famous nude by the French radio France-Info, in support of that teacher:
 
I had taken advantage of their message to do it again myself, as a comment, concerning the following militant work against excision that, a first time published on my own page, was erased without other sanction by the American censors:
 
My account was closed without warning. The shock was severe and I thought of going to court but our censors came back eight days later.
            However, I had already incurred several times the wrath of the Californians (deletion over the years of two accounts under my name and three under the following pseudonyms I had to invent: Caroline Dubois, Myriam Hanska and Marie Dubois) because of this or some other judged inacceptable intactivist pics):

First fellatio, second torture!


However, the FB rule is simple: no "nudity" or "sexually explicit content". Must we think that Facebook believes that that image, without any nudity, of a religious ceremony would be sexually explicit, paedophile perhaps? But then, Facebook blasphemes!
            Facebook's hypocrisy comes out when the following activist picture is also censored, with a sanction of blocking for three days, under the pretext of forbidding images showing an abuse of the child, as if such a representation should be forbidden even when the intention of standing against the abuse in question is obvious:

 
            We come to the trauma of circumcision in Zuckerberg, a circumcision of which we know that the Jews derive a claim of moral superiority guaranteed by God himself:

"This command was not instituted to correct a congenital deficiency but a moral deficiency."
       Maimonides

How can we not think that our unfortunate circumcised castigates nudity because of the prohibition of pleasure, especially autosexual pleasure, instituted as a moral rule by sexual mutation? A hope, however, is that Facebook's founder was born into a reformist Jewish family; he might be in favour of Brit shalom rather than Brit milah.

            The next day of that largely shared publication, FB blocks me in all my groups for three days without warning not explanation. And again two days later, but for a week this time! Zuckerberg avenges, cowardly.

            Your pretence to moral superiority lies upon the obscene nudity of your glans, Mr Zuckerberg!

Zuckerberg, nudité, circoncision et liberté d'expression



Exemple de blocage
  
La cause:
 


            La seule nudité obscène est celle de votre gland, Mr. Zuckerberg !

            En matière de nudité, Mark Zuckerberg prétend redresser les torts du monde entier et lui faire la morale. Il fait penser à Napoléon III fouettant avec sa cravache un nu de Courbet exhibant une croupe féminine. Ce n'était pourtant pas L'origine du monde, dont la publication a valu à un enseignant français la fermeture de sa page. Nous devons au procès intenté par ce dernier que la justice française s'est déclarée compétente alors que Facebook voulait imposer les juridictions américaines. Facebook a récidivé en censurant la reproduction par France-Info du célèbre nu, en soutien à cet enseignant :
 
J'avais profité de leur message pour récidiver moi aussi, en commentaire, concernant cette œuvre militante contre l'excision qui, une première fois publiée sur ma propre page fut biffée sans autre sanction par les censeurs américains :

 J'eus droit à la fermeture de mon compte sans préavis. Le choc fut rude et je songeai à faire un procès à FB mais nos censeurs revinrent en arrière huit jour plus tard.
            Cependant, j'avais déjà encouru plusieurs fois les foudres des californiens (fermeture au fil des ans de deux comptes à mon nom et de trois sous les pseudo suivants que j'ai été contraint d'inventer : Caroline Dubois, Myriam Hanska et Marie Dubois) à cause de ceci ou d'autres images intactivistes jugées inacceptables) :

Première fellation, deuxième torture !


La règle du réseau est pourtant simple : pas de "nudité" ou de "contenu sexuellement explicite". Devons-nous penser que Facebook estime que cette image d'une cérémonie religieuse serait sexuellement explicite, pédophile peut-être ? Mais alors, Facebook blasphème !
            L'hypocrisie de Facebook éclate lorsque l'image militante suivante est également censurée, avec sanction de blocage total pendant trois jours, au prétexte d'interdiction des images représentant un abus de l'enfant, comme si une telle représentation devait être interdite même lorsque l'intention de s'élever contre l'abus en question est évidente :

 
            Nous en arrivons au traumatisme de la circoncision chez Zuckerberg, circoncision dont nous savons que les Juifs tirent une prétention de supériorité morale garantie par Dieu en personne :

"Ce commandement n'a pas été institué pour corriger une déficience congénitale mais une déficience morale." Maïmonide

Comment ne pas penser que notre malheureux circoncis fustige la nudité à cause de l'interdit du plaisir, notamment du plaisir autosexuel, institué en règle morale par les mutilations sexuelles ? Un espoir cependant, le fondateur de Facebook étant né dans une famille de juifs réformistes ; il sera peut-être favorable au Brit Shalom plutôt qu'au Brit milah.

            Le lendemain même de cette publication largement partagée, me voici bloqué dans tous les groupes sans préavis ni raison. Et de nouveau deux jours plus tard mais pour une semaine cette fois-ci ! Zuckerberg se venge, lâchement !

            Votre prétention de supériorité morale repose sur l’obscène nudité de votre gland, Mr. Zuckerberg !

mercredi 26 décembre 2018

Ma traduction de "Circoncision : identité, genre et pouvoir" par Miriam Pollack


Circoncision : identité, genre et pouvoir
par Miriam Pollack[1]

La circoncision est considérée comme la mitzvah (ou commandement) centrale du judaïsme. Même pour les juifs non religieux, la circoncision continue d'être perçue comme le sine qua non de l'identité juive. Et pourtant, à la différence de tout autre sujet de controverse chez nous autres juifs, celui de la circoncision ne doit pas être mis en question. Nous pouvons discuter calmement de savoir s'il y a un D… ou pas, si D… est masculin, homosexuel, féminin ou neutre, ou si les homosexuels peuvent devenir rabbins. Pourtant, contester la circoncision, c'est passer la limite. A lui seul, ce tabou est révélateur de la solidité des sentiments qui entourent cet ancien rite et de tout ce qui demeure en dessous de la surface, dans l'épais silence où, depuis des milliers d'années, de puissantes forces se sont coalisées.

Pour tenter de comprendre le rôle de la circoncision dans le judaïsme, nous ne devons pas seulement étudier sous tous ses aspects l'injonction biblique trouvée en Genèse 17 : 10-12. Nous sommes également contraints de nous focaliser sur les fonctions desservies par la mutilation sexuelle masculine - socialement, politiquement, psychologiquement et individuellement - afin de voir quels sont et à qui appartiennent les besoins cachés qui sont satisfaits. Une partie de l'information nous vient de l'érudition, une autre ne peut provenir que de l'examen des plus subtiles ramifications résultant de l'altération permanente des organes sexuels masculins.

La circoncision est loin d'être unique au judaïsme. Cependant, deux éléments distinguent la version juive de l'ablation sexuelle masculine. Tout d'abord, dans le judaïsme, la circoncision est exprimée comme l'ordre divin qui scelle et perpétue l'alliance, la relation contractuelle et éternelle de D…, avec le peuple juif. Ensuite, elle est ordonnée pour le huitième jour de la vie du bébé. Mis à part ces identifiants uniques, la circoncision dans le judaïsme ressemble beaucoup aux rites de circoncision des autres sociétés.

Mon intention ici est de montrer que couper une partie des organes sexuels d'un enfant est fondamentalement une affaire de genre et de pouvoir. Cela est vrai que l'ordre soit divin, tribal, laïque, ou pseudo-médical, et concerne les petites filles aussi bien que les petits garçons.

Pour ceux d'entre nous qui ont grandi avec la normalité de la circoncision des nouveau-nés mâles, cela peut sembler une affirmation hardie, peut-être même scandaleuse. Comme Karen Ericksen Paige et Jeffrey M. Paige l'affirment dans leur livre : La politique du rituel de la reproduction, des nombreuses théories avancées pour tenter d'expliquer la fonction des rituels de reproduction, toutes conviennent que "les buts du rituel sont rarement, voire jamais l'objet d'un savoir conscient."

Dans toutes les sociétés circonciseuses, la circoncision répond à de multiples besoins non-exprimés, sociaux, politico-tribaux et sexuels. Paige et Paige prétendent que la circoncision fonctionnait originellement comme un moyen de réaliser par un rituel ce qui ne pouvait être accompli au moyen d'un arrangement politique : c'est à dire, le désamorçage d'éventuelles revendications concurrentielles des descendants masculins pour les mêmes ressources limitées. Dans les sociétés pré-industrielles, où les liens claniques et tribaux formaient la base de la sécurité économique et militaire, l'empressement du père à exposer, sacrifier et risquer sous le couteau le tendre organe du potentiel procréatif de son fils et la promesse de sa progéniture mâle était une spectaculaire démonstration aux aînés (lire les aînés mâles) de l'allégeance du père à la tribu, remarque faite par Léonard B. Glick dans Marked in your flesh: circumcision from ancient Judea to modern America. Pour cette raison, la circoncision est rarement un événement chirurgical privé. C'est bien plutôt une cérémonie communautaire accompagnée de fêtes et célébrations. La circoncision est typiquement une déclaration publique d'allégeance et donc pas seulement un évènement social, mais aussi une affirmation politique. Sans un murmure sur les véritables intentions hiérarchiques de cette cérémonie, le résultat fut toujours, et continue d'être, un rappel et une institutionnalisation d'une structure de pouvoir fondée sur le genre.

La date de la circoncision masculine dessert les relations socio-politiques par des moyens moins évidents. Bien que l'âge de la circoncision varie largement dans les sociétés circonciseuses, ce qui est le plus universellement constant est l'exigence que la circoncision ait lieu avant le mariage. Cette règle n'établit pas seulement le statut du père dans la communauté dominée par les mâles, elle contribue aussi à réaliser un autre objectif saillant : les filles à marier sont formées à considérer tout homme non circoncis comme indésirable, assurant par là la stabilité ethnique de la tribu. Les filles savent depuis l'âge tendre qu'elles risqueraient l'ostracisme social en s'accouplant avec un mâle incirconcis. En enculturant tous les membres du groupe à la nécessité, la normalité et la supériorité morale de la circoncision, circoncire les enfants ne réaffirme pas seulement la structure politique et sociale de la tribu, mais approfondit aussi la formation identitaire du groupe. De cette façon, la circoncision fonctionne comme une incitation puissante et primaire à la cohésion du groupe.

A un niveau plus discret, la circoncision fait plus que restructurer une identité fondée sur des alliances contemporaines et historiques de genre et de pouvoir. A un niveau méta-historique et biologique, la circoncision agit pour renommer, recadrer et invertir notre relation primaire et fondamentale au féminin. Le fait que ce rituel d'appartenance tribale nécessite – dans une cérémonie publique – l'ablation, l'épanchement de sang et l'altération de l'organe sexuel de l'enfant mâle n'est pas une coïncidence. Comme souligné par Glick, "Le sang féminin contamine, le sang masculin purifie." Il explique ainsi : "l'épanchement du sang mâle est un acte de consécration." Comme le remarque Nancy Jay dans son brillant ouvrage : Throughout your generations forever, en créant des liens historiques et sociaux par un rituel sacrificiel, la circoncision fonctionne pour dépasser et transcender notre système de relations maternelles et biologiques le plus primaire, en faisant apparaître "naturelle et inévitable" la hiérarchie patrilinéaire et patriarcale. Dans la préface du même livre, Karen E. Fields commente comme suit :

"Dans aucune autre institution religieuse majeure la dichotomie de genre n'est plus constamment importante, parmi les prétendues traditions, qu'elle ne l'est dans le sacrifice. Ceci est vrai non seulement des religions antiques et soi-disant primitives. Même chez les chrétiens contemporains, plus vivement l'eucharistie est comprise comme un véritable sacrifice, plus grande est l'opposition à ordonner les femmes… En conséquence, une étude des sacrifices centrée sur le genre conduit à une compréhension nouvelle : le sacrifice comme remède d'être né de femme."

Semblablement, aussi bien dans les écritures hébraïques (Samuel 1 : 1) que dans le Nouveau testament (Matthieu 1 : 1-16 et Luc 3 : 23-38), la légitimité s'établit par la citation et la répétition de la lignée des géniteurs mâles. Non pertinents dans une culture à domination mâle, les noms des mères ne sont habituellement pas mentionnés.

La circoncision subvertit la relation de la communauté au principe donneur de vie du féminin, non seulement en oblitérant la légitime identité de la femme dans la structuration du maillage historico-social de sa tribu, mais aussi en la banalisant et en lui interdisant implicitement de reconnaître, beaucoup moins que d'agir, ses plus profonds instincts mammaires de protection de son enfant nouveau-né. Elle sait, longtemps même avant d'avoir conçu, que pour que son enfant mâle soit relié à la communauté masculine – passée, présente et future – et à un Dieu à image masculine, elle doit le remettre aux hommes armés d'un couteau pour couper, blesser et provoquer une grande douleur au très vulnérable organe sexuel de ce nouveau-né. Habituellement, les sentiments d'une mère sont écartés ou ridiculisés. Sa voix est tue, même à elle-même.

Peut-il s'agir d'une coïncidence si nous avons des termes pour désigner la perte de puissance primaire pour les hommes mais pas pour les femmes ? Lorsque les hommes sont blessés dans leur puissance primaire de masculinité, on dit qu'ils ont été "émasculés." Lorsque les femmes sont blessées dans leur puissance primaire de féminité, nous nous en apercevons rarement. Nous n'avons pas de termes, pas de structure conceptuelle, pas de mot pour protester et moins encore pour tenter de guérir l'expérience de la perte de la puissance femelle fondamentale.

La blessure de la circoncision altère irréversiblement à la fois la mère et l'enfant : la mère est brisée au fondement de sa sagesse matricielle la plus profonde, qui sait qu'elle doit protéger son enfant quoi qu'il arrive ; et le bébé, choqué et traumatisé, est brisé dans sa capacité de faire entièrement confiance aux bras protecteurs de la mère vers lesquels il s'est biologiquement et naturellement tourné comme vers sa source primordiale de sécurité. Depuis le début, la masculinité est maintenant définie comme le fait d'être coupé de la mère et de tout ce qui est femelle, nourrissant et essentiel à la survie humaine. Les femmes sont ainsi rendues complices de ce modèle de maternité défini de façon masculine. Nancy Jay affirme : "Le genre est donc inégalé comme pierre angulaire de la domination." La circoncision est l'arme qui ne détruit pas seulement le prépuce d'un garçon mais excise aussi adroitement l'autorité maternelle sur le bien-être ultime de son enfant. Car s'il est interdit à une femme de se sentir autorisée dans son besoin instinctif de protéger son enfant nouveau-né, auxquels de ses propres sentiments pourra-t-elle jamais croire ?

Dans toutes les sociétés circonciseuses, le sacrifice subi par l'enfant est considéré comme accessoire aux forces sociales, politiques et/ou religieuses qui l'exigent. En particulier, le caractère extrême de la douleur du bébé est dénié, ignoré, ou bien fait l'objet d'innombrables plaisanteries. Parce que nous autres Juifs circoncisons à l'âge de huit jours, où un enfant est facilement dominé et où il ne se souviendra pas de l'évènement, nous considérons ceux qui circoncisent plus tard comme des barbares.

Parmi nous autres Juifs, nombreux sont capables d'assister à un bris, c'est-à-dire une circoncision rituelle, en regardant dans les yeux le bébé choqué, terrifié et hurlant, la tête agitée et le menton tremblant, pendant que son prépuce est détaché de la délicate surface du gland, coupé et écrasé, et beaucoup d'entre nous concluent que cela n'est pas différent de la protestation habituelle d'un bébé lorsqu'on le change.

Nous ignorons ou choisissons d'ignorer non seulement ce que nos cœurs et nos entrailles nous disent mais aussi l'abondance des données scientifiques, de nombreuses fois répétées dans les dernières décennies, laissant peu de doute sur la réalité de l'expérience du bébé. Les rythmes cardiaque et respiratoire, comme les taux de cortisol des bébés qu'on circoncit attestent sans ambigüité de la conclusion que la circoncision est atrocement douloureuse pour n'importe quel bébé. Et, comme c'est le cas dans les autres traumatismes graves du développement néo-natal, les implications de séquelles durables dans le système nerveux central sont graves (pour information sur ce sujet, consultez Male and female circumcision: medical, legal and ethical considerations in pediatric practice). La science n'a pas encore attaché son attention à identifier quelles peuvent être ces séquelles. Cependant, un minimum de connaissances psychologiques suffisent à suggérer que les thèmes de la confiance, de la peur, de l'intimité, de la sexualité et du genre seraient de judicieux domaines de recherche universitaire. Alors que traumatiser un enfant n'est ni l'intention affirmée ni l'intention consciente de la circoncision, c'est un corollaire inévitable de l'ablation des organes sexuels d'un enfant avec des altérations potentielles du système nerveux peut-être non précisées mais difficilement insignifiantes.

Bien que le fait soit vigoureusement dénié par les partisans de la circoncision, l'ablation forcée du prépuce a aussi des effets profonds et durables sur l'expérience sexuelle d'un mâle. Même dans l'antiquité, lorsque la circoncision était moins radicale qu'elle ne l'est aujourd'hui, la qualité unique du prépuce était reconnue. Dans le judaïsme biblique, la circoncision consistait à couper la partie du prépuce dépassant le gland, laissant la plus grande partie intacte. L'arrachement et l'ablation totale du prépuce entier, connue sous le nom de periah, ne fut inventée par décret rabbinique qu'aux temps hellénistiques, en réponse à la pratique de certains juifs qui essayaient d'éviter d'être ridiculisés par leurs camarades athlètes grecs en tentant d'étirer leurs prépuces pour ne pas avoir l'air circoncis.

Le juif hellénistique Philon, au premier siècle après JC, et Moses Maïmonide, aussi connu dans la tradition juive du XIIème siècle comme le Grand Rambam, écrivirent tous deux sur les conséquences de la suppression violente de la partie la plus sensuelle de l'organe sexuel de l'homme avant qu'il soit en âge de comprendre ou de consentir à cette perte. Philon écrivit dans "Les lois spéciales" que "l'excision du plaisir [provoquée par la circoncision]… est tout à fait nécessaire à notre bien-être." Plusieurs siècles plus tard, C.J. Cold and J.R. Taylor confirmèrent dans le British Journal of Urology que les effets de la circoncision sur la sexualité étaient, en effet, significatifs, lorsqu'ils découvrirent qu'il y a plus de 20 000 cellules réceptives spécialisées de toucher fin dans le prépuce humain, qui fonctionnent pour permettre des sensations et un contrôle beaucoup plus nuancés qu'aucun autre tissu pénien.

De surcroît, l'ablation du prépuce crée une perte secondaire de sensibilité : non seulement le tissu érogène le plus sensible de l'organe sexuel mâle a été ôté mais, avec l'âge, le gland perd sa couverture muqueuse, se dessèche et se kératinise. En particulier, à l'âge mûr, le gland du pénis circoncis a perdu beaucoup de son potentiel réceptif et l'homme a besoin de stimulation plus abrasive pour parvenir à l'orgasme. Souvent, cela se produit juste au moment où la femme devient péri-ménopausée et connait une diminution de lubrification vaginale. Le problème est habituellement identifié comme l'entrée de la femme dans la ménopause ; la contribution du partenaire circoncis est rarement reconnue. De façon subtile mais profonde, la circoncision fonctionne pour diminuer le potentiel de plaisir de l'homme, subordonnant son lien à sa partenaire à son lien à ses pairs masculins tribaux. Philon et Maïmonide savaient tous deux sans le moindre doute que, comme dans tous les autres aspects de la biologie, altérer la forme altère la fonction. Voici ce que Maïmonide, le grand philosophe, physicien et talmudiste, avait à dire dans son fameux livre : Le guide des égarés, écrit en 1160 :

"Le fait que la circoncision diminue la faculté d'excitation sexuelle et quelquefois même "diminue le plaisir est incontestable. Car si l'on a fait saigner ce membre à la naissance "et qu'on lui en a enlevé la couverture, il doit incontestablement être affaibli. Les sages, "bénie soit leur mémoire, ont explicitement affirmé : "Il est difficile à une femme avec qui "un incirconcis a eu des relations sexuelles de se séparer de lui. (Genesis Rabbah "LXXX). C'est à mon avis la plus forte des raisons en faveur de la circoncision."

Voilà bien les peurs patriarcales jumelles : la peur de la femme et la peur du plaisir. La circoncision est à la fois le véhicule et le produit, la menace et l'antidote qui calme et perpétue simultanément ces antiques terreurs. C'est là le résultat et la fonction véritable de la circoncision. La circoncision réalise cela en violant brutalement le lien mère-nourrisson peu après la naissance, par l'amputation et le marquage de l'organe sexuel du bébé avant qu'il sache ce qu'il a perdu, en niant toute reconnaissance, en "matant" la mère au faîte de son besoin instinctif de protéger son enfant ; en attachant le bébé à la communauté des hommes passés, présents et futurs et à une image mâle de D…, en restructurant la famille et la société en termes de domination masculine, et en blessant psycho-sexuellement la virilité encore endormie dans le bébé confiant. De toutes ces façons – socialement, politiquement, religieusement, ethniquement, sexuellement, tribalement et interpersonnellement – l'ablation des organes sexuels de nos garçons est le pivot autour duquel le patriarcat exerce son pouvoir. La circoncision est un rite de domination masculine – domination et légitimation de la domination sur les autres hommes, les femmes, et les enfants, à la fois institutionnellement et personnellement. C'est l'essence du patriarcat.

Cependant, ce serait une simplification grossière que de caractériser le judaïsme comme une religion purement patriarcale, et il ne serait pas non plus exact de voir dans le judaïsme la source du patriarcat dans les religions occidentales. L'emphase catégorique et minutieuse sur la vie en ce bas monde, sur la sainteté de toute vie comme valeur organisatrice primaire à travers les textes bibliques et talmudiques est en complète contradiction avec la pratique de la circoncision. Enlever un tissu sexuel fonctionnel est nuisible : c'est nuisible à l'enfant, au potentiel de plaisir et à l'attachement sexuel de l'homme mûr, et à la mère qui est entraînée à renoncer à son lien sacré avec son nourrisson pour que sa masculinité soit redéfinie selon les termes de sa communauté.

Les rabbins expliquent que, parce que les femmes sont plus proches du divin à cause de notre capacité de donner la naissance et à assurer la vie, les hommes ont besoin d'autres moyens pour accéder à la spiritualité – la circoncision étant le principal. Cependant, l'idée que le traumatisme peut être un chemin de bona fide, beaucoup moins qu'un chemin éthique, vers une plus grande conscience spirituelle soulèverait de véhémentes protestations des néonatologistes et épigénétistes contemporains. Ce qui est contraire à l'éthique ne peut être spirituel. La dichotomie et la hiérarchie supposées et enseignées, depuis des millénaires dans de multiples religions, entre vitalité sexuelle et spiritualité est fausse et a conduit à des siècles de souffrance humaine. Le sexisme spirituel est encore du sexisme et doit être rejeté.

Je me souviens du jour où j'ai appris l'existence du phénomène des mutilations sexuelles féminines. J'étais consternée. Comment pouvaient-ils ? Comment quiconque pouvait-il ? Il m'a fallu des années avant de pouvoir entendre leurs voix : "C'est ça que nous sommes, ça que avons été pendant des milliers d'années." "Personne ne nous épousera si nous ne sommes pas coupées." "Les parties sexuelles intactes sont laides." Elles sont antihygiéniques." Puis, j'ai réalisé… nous disons la même chose.

Oui, il y a des différences significatives entre les coupures mâles et femelles, mais il n'est pas honnête de revendiquer que l'une est physiquement et sexuellement insignifiante et l'autre barbare ; que l'une est éclairée, l'autre primitive. Immobiliser un enfant et lui couper les parties sexuelles de force est un abus sexuel. Nous n'hésiterions pas à utiliser cette qualification pour un individu ou une culture qui encouragerait la caresse sexuelle des enfants. Pourquoi pensons-nous que le découpage des parties sexuelles est acceptable ? La circoncision n'est pas sainte, elle ne transmet pas l'héritage spirituel juif, elle ne garantit pas non plus la continuité juive.

Pour des raisons religieuses aussi bien que tribales et laïques, de nombreux juifs croient que "la circoncision assure notre survie." Sans la circoncision, nous disons-nous, le peuple juif disparaitra, prédiction très effrayante pour un peuple pour qui l'annihilation est une perpétuelle possibilité. Encore une fois, le sexisme transparent dans une telle affirmation n'est que trop apparent. Les mâles sont-ils les seuls juifs qui comptent ? La contribution des femmes juives est-elle inconsistante, invisible et insignifiante ? Plus fondamentalement, pourquoi les femmes juives peuvent-elles perpétuer notre héritage spirituel et demeurer entières alors que les hommes juifs ne le peuvent pas ? Comment, en effet, la circoncision a-t-elle prolongé notre survie aux époques désespérées des purges des Juifs lorsque l'ennemi n'avait qu'à baisser les pantalons pour éliminer les mâles juifs ?

Aux Etats-Unis, où la plupart des hommes de plus de trente ans ont été circoncis, ou au Moyen-Orient où la circoncision est la norme pour les Musulmans, les hommes juifs nus sont-ils distinguables de leurs homologues non-juifs ? Et si la circoncision est la protection quintessentielle de l'identité juive, pourquoi avons-nous aux Etats-Unis des dizaines de milliers de juifs qui ont eu les parties sexuelles altérées radicalement et en permanence mais sont ignorants du judaïsme et complètement non-affiliés aux communautés juives ? La question de savoir comment nous devons assurer et soutenir la survie juive est extrêmement grave, mais la réponse n'est pas la circoncision.

Un rabbin orthodoxe interviewé par Eliyahu Unger-Sargon dans son superbe film : Cut: slicing through the myths of circumcision déclarait sans équivoque que la circoncision était équivalente à un abus sexuel. Cependant, cet homme réfléchi poursuivi pour justifier la pratique de la circoncision pour raisons religieuses, en disant que c'est là que "ça bloque" si vous êtes juif. C'est un commandement. Nous n'avons pas le choix.

En effet, nous avons le choix. Ce qui est sacré, c'est notre obligation de protéger l'intégrité et l'intimité de la totalité des parties sexuelles de nos enfants. Ils ne sont pas le territoire de la famille, de la communauté, ou de n'importe qui d'autre. Spiritualiser la blessure de la circoncision ne change pas le dommage, ni ne le rend éthique. Comme nous l'apprend le Deutéronome (30 : 6), ce qui est véritablement exigé de nous pour accéder au divin a à voir avec l'architecture du cœur, pas avec l'altération des parties sexuelles mâles. Créer un foyer juif joyeux et aimant et procurer à nos enfants une éducation juive significative et en profondeur, sont les seuls moyens authentiques que nous ayons pour assurer la survie. Couper les pénis de nos bébés ne le fera pas.

Le brit milah n'a été ordonné pour raison hygiénique ni dans les textes bibliques ni dans le Talmud. Cependant, aux Etats-Unis, la circoncision néo-natale de routine a été la norme, en dépit de la règle fondamentale de toute la pratique médicale U.S. qui exige que la chirurgie ne soit pratiquée qu'en dernier ressort et non en stratégie préventive, en particulier lorsqu'il s'agit de tissu sain sur des mineurs non-consentants. Pour ces raisons et d'autres, les sociétés médicales de Hollande, de Finlande, d'Australie, du Canada et du Royaume-Uni ont explicitement déclaré que la circoncision néo-natale de routine est médicalement déconseillée et contraire à l'intérêt de l'enfant. Promouvoir la circoncision pour de présumés bénéfices sanitaires n'est ni une position juive authentique ni une position médicalement valide.

La circoncision peut être un rite antique mais il est mauvais. A travers les âges, le judaïsme a fait preuve d'une capacité remarquable à muter dans la pratique et à conserver l'intégrité de son héritage spirituel. Le judaïsme n'a pas été vaincu lorsque le premier temple fut détruit, ni lorsque le deuxième fut rasé. L'abandon des sacrifices animaux comme mode premier de culte n'a pas entraîné une désagrégation de la spiritualité ou de la continuité juive. Légalement, l'identité juive est définie à la fois par la halachah (la loi juive) et par la cour suprême israélienne d'après le statut de la mère de l'enfant : si la mère est juive, l'enfant est juif. La circoncision ne l'emporte pas sur le lignage maternel.

Sans compromettre soit l'identité de nos enfants soit la survie de notre peuple, nous pouvons inviter tous nos enfants juifs, nos bébés filles et nos bébés garçons, à un brit b’lee milah, une alliance sans circoncision, et leur enseigner la sagesse, l'amour et la beauté de la tradition juive. A la différence du christianisme qui enseigne qu'un enfant est né dans le péché originel et doit être racheté, le judaïsme enseigne que l'âme est pure – seul le pénis à besoin de "rédemption". La vérité est que le bébé tout entier est pur, corps et âme, y compris ses tendres parties sexuelles, et le protéger est à la fois une mitzvah et notre devoir le plus sacré.


Traduit de l'anglais par Sigismond (Michel Hervé Navoiseau-Bertaux)


Ces vingt dernières années, Miriam Pollack, membre d'une synagogue conservatrice, a plaidé, localement et internationalement, en faveur de l'intactivisme. Elle est fondatrice/directrice du Centre pour l'alphabétisation et le language de Boulder, Colorado.

Citation : Pollack, Miriam. Circumcision: Identity, Gender, and Power. Tikkun 2011, 26 (3).

Li.La.C.
Literacy and Language Center
303-247-0790
www.literacylanguage.com

dimanche 23 décembre 2018

CIRCONCISION, VIOL ET DISCRIMINATION - Lettre ouverte au Défenseur des enfants


Michel Hervé Bertaux-Navoiseau                                                  Monsieur le Défenseur des droits
89 rue d'Hauteville                                                                         Libre réponse 71120
75010 Paris                                                                                   75342 Paris cédex 07

01 45 23 13 67
h.navoiseau@gmail.com



OBJET : discrimination des garçons musulmans et juifs

Paris, le 23 décembre 2018,

Monsieur,

En situation d'exclusion de par leur âge, nombre d'enfants musulmans et juifs subissent de la part du ministère public qui leur refuse sa protection (articles 225-1 et 225-2 du code pénal), une inégalité de traitement concernant les viols par circoncision (aggravés par l'usage d'un instrument tranchant et la mutilation consécutive) visés par les articles 222-23 et 222-26 du code pénal dont ils sont l'objet.

Pourriez-vous dénoncer ces agissements et agir auprès des autorités compétentes pour qu'il y soit mis fin.

Avec mes remerciements, je vous demande d'agréer l'expression de mes sentiments distingués,

lundi 8 octobre 2018

Une section juive dans le parti d'extrême-droite allemand ! Pas étonnant ;circoncision = fascisme !

Pas étonnant de la part de circonciseurs ! La circoncision, et l'excision, c'est le fascisme à l'état pur, par un abus de droit, crime contre l'humanité, exercé sur l'enfant.
https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/allemagne/allemagne-le-parti-d-extreme-droite-afd-fonde-une-section-juive-et-provoque-un-tolle_2974945.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1538933102#xtor=CS1-746

lundi 13 août 2018

MEDICAL TREATMENT OF CONGENITAL PHIMOSIS OF THE ADOLESCENT


MEDICAL TREATMENT OF CONGENITAL PHIMOSIS OF THE ADOLESCENT
by Dr Michel Beaugé
(translated by Michel Hervé Bertaux-Navoiseau)


TREATMENT
THERAPEUTIC APPROACH
MASTURBATION
CIRCUMCISION
CONCLUSION


Having been in charge for more than 10 years of systematic medical prevention examination of 1st-year students, I am led to diagnosing a large number of phimosis with old adolescents and young adults.

In this 18-22 years old masculine population, we see that almost 10% have a to-varying-degree tight foreskin, ranging from complete inability to uncover the glans, to a simple ring that gets blocked in the balanic fissure. The term phimosis is used here in the sense of a preputial ring diameter smaller than the diameter of the erected penis.

On questioning, it appears that the vast majority of these subjects are virgins and that among those who are sexually experienced, many have experienced a failure with difficult intromission, pain and loss of erection, except perhaps the case of the tightest phimosis that succeeds in making the penis penetrate with the glans covered. Others expose themselves to the risk of paraphimosis through persevering in coital sex.

This occurrence and the difficulties to complete intercourse, make the medical treatment of phimosis necessary.


TREATMENT
The conventional treatment of phimosis is circumcision or, in the best case, a simple plasty of the foreskin that keeps the skin fold but opens the ring.

For a number of reasons, I was led to refute this therapeutic approach. The surgery is traumatic:

- brutal, irreversible,
- need for anaesthesia,
bleeding,
these last two elements can cause complications of surgery in general,
- reduces the mobility of the sheath in case of circumcision: This item is of importance and will come back to it,
- mentally stressful by the cutting of a highly symbolical element in a subject on the eve of his sexual life,
- creates an anatomical change: the amputation determining a sex different from his peers, synonymous of abnormality at an age when the certainty of normality is not achieved in general,
- brutal putting into the air of the mucosa due to the suppression of the glans protection,
- infringement of masturbatory habits, which can be a serious trauma,
- possible failure of plasties by scar reconstruction of the necking,
- cost of intervention and hospitalization.

Rehabilitation of the foreskin could be considered because it is:
- logical: in medicine, surgeons are only offered failures of rehabilitation, may it be of muscles, tendons or skin,
- lazy,
- progressive,
- discrete,
- free,
- non-traumatic or disturbing for the subject,
- keeps the foreskin that has a crucial role,
- enables to keep the masturbatory habits,
- avoids the pain of the bare glans in these subjects.

The cases encountered reveal that teens or young adult subjects with phimosis have masturbatory practices that are different from others.

Typically, the research of solitary pleasure is made with the dominant hand closing upon the penis, and performing alternative back and forth movements along the shaft, the hand going down to the pubis, uncovering the glans that the index or the thumb may sometimes skim over, replicating the mechanics of coitus.

This gymnastics amounts to performing the mobilizing of the skin of the penis as it will be requested in vaginal intercourse, and the matter is therefore exactly a training to adult sex. We shall see later that this practice is not purely mechanical, but participates in the psychic development of the individual.

I have established a classification of other masturbatory practices often encountered among patients with phimosis.

1 Some boys never masturbate. Their assertions may be doubted, but their tight phimosis almost constantly makes credible their claims. The ejaculations happen during sleep (nocturnal emissions), and more rarely spontaneously during the day, on occasionally stimulating events with these patients who feel guilty about sexual touching.

2 Other caress the glans through the foreskin in a rather conventional way but try to pull the skin towards the end of the penis instead of towards the pubis. The persistence of a long foreskin in spae of trunk, as with many small children, can be found with these boys.

3 Sometimes the matter is to roll the penis between both palms or between one hand and another surface such as the abdomen, the thigh, the table, the edge of a seat (WC in particular). It is quite common then, that the lower face of the sex is not median but more or less in spiral, the orifice of the foreskin being also often moved.

4 The physical stimulation without manual involvement is most frequently found again (perhaps with less guilt). The boy, generally laying flat on his bed, works as for a coitus with her pelvic muscles and rubs his penis against the mattress or pillow, often through the pants in which he arranged a disposable towel to avoid all stain that, facing his mother, would betray his practices.

5 ° Inter-femoral coitus exists, facilitated by a curved down penis, unless the activity determines this anatomical peculiarity. This technique has the advantage of being able to be performed in society, just like some women provoke orgasms through clenching their legs, climbing a rope, or pedalling a bicycle.

6 Instrumental masturbation: it is likely, by a vibrator, the shower of the bath... It was never revealed to me in this generation and should, therefore, be unusual or occasional.

7 ° For memory autofellatio when suppleness allows it.


THERAPEUTIC APPROACH

Facing a young man suffering from phimosis I propose:
after having analyzed the masturbatory practices of the subject, it is necessary to explain him the role of masturbation in adolescence as described in the 5 previous points. This conversation has the advantage of ridding of is guilt, if necessary, genital life.

He should then be taught the best technique in order to roll back his foreskin releasing the tip of the glans. In fact, triggering orgasmic pleasure and immediately supplanting it by another is rarely possible for a boy who had organized an appropriate stimulation. In general, this new practice is unable to lead him to the same pleasure and would tend to impair the quality of erection. This might explain why these boys willingly fail in their first sexual intercourses; the one accustomed to rotational movements on his penis for several years, will be quite unable to find these mechanics in a vagina. I also often advise alternating some felt and known movements as stimulants with rehabilitation gestures. It is, of course, important that the preputial ring is tensioned on the volume of the fully erected glans. This technique joins the basis of physiotherapy of soft tissues upon which mobilization enables progressive elongation and limbering up. In some cases, I happened to propose instrumental dilatation using a spacer to subjects accessible to this concept or suggest them the introduction of two fingers into the foreskin through the opening in order to force it.

Perhaps is it logical to draw a parallel between the preputial ring of the boy and the hymen of the girl. In both cases, the matter is a mucocutaneous narrowing opposing coitus, although allowing the flow of urination or menstruation. The hymen can be released by traumatic rupture during a brutal penetration, or by smooth and progressive expansion when the lover is sensitive or shy.

Either for the foreskin or the hymen, the turgid balanial punch will be able to expand the opening.

So, the boy can gradually bring the foreskin to a diameter equivalent to the glans, which will secondarily allow him to access sexual intercourse without risk of paraphimosis.

During this rehabilitation, however, there will come a time when the foreskin, sufficiently dilated to clear part of the glans, will be too tight to pass the biggest inferior part; due to the conical shape of the glans it is then possible to imagine that a strong pulling might succeed to drag the ring down into the balanial fissure, but that the reverse movement should be impossible, constituting the masturbatory paraphimosis. This seems highly unlikely to me for several reasons:

- handling is done under the control of sight by a subject perfectly able to perceive the degree of tension of the foreskin, which is not the case during sexual intercourse, especially if it is one of the first;

- if, however, paraphimosis were to occur under these conditions it could only be moderately tight and would immediately be reduced with the subject free to "readjust" himself easily. Furthermore, this case excludes the notion of orgasm (masturbation would immediately be interrupted) and thus the increase of volume and hardness of the glans. In coital paraphimosis, the passage of the foreskin in the balanial fissure takes place during intercourse, orgasm secondarily causes this increase and hardness of the glans, complicating recapping. And finally, the discomfort of the boy in handling himself in front of his partner in order to pull his foreskin back explains the time given for the oedema to settle and lock up the sad situation.

I was led to make these pieces of advice to forty boys every year and therefore, this relates to several hundred cases. Monitoring preventive medicine is not the rule and many are not seen again; however, about half of them turned out again to have a satisfactory result reported. And even, some particularly pleased to have benefited such a gentle and discreet method, granted me their confidence for other diseases and thus came to account for the success of their approach in the longer term.

Concerning my city customers, several dozens of teenagers received the same pieces of advice and I find that in 15 years of experience, I've never sent any of my patients to the surgeon.

For a small number of boys who accepted a photographic snapshot of their foreskin tense upon the erected glans day zero and a second shot 4 weeks later, it appears that the free passage of the foreskin is obtained by rule within this period.


MASTURBATION

If the therapeutic approach of the medical treatment of phimosis by adolescent masturbatory practice must be criticized, two questions arise:

Is it permissible to talk about masturbation with these boys?

Should circumcision be refused?

Masturbation is essential in humans:

It relates to all little children and usually forms the sexual life of the Western adolescent.

Note that in our society, adolescence extends sometime during the third decade, and that masturbation concerns these young singles.

Some married men often compensate for the difference of libidinal appetite they have concerning their wives or even their mistress!

Let us also include temporarily or permanently lonely men, voluntarily or involuntarily, according to the vagaries or even dramas of life.

We know that masturbation is also a type of relationship in the couple and that more and more often the woman will masturbate her partner to avoid for-several-reasons unwanted intercourse:

- menstruation
- vulvovaginal irritation
- risk of pregnancy
or finally, through a mere appeal for the phallus that, so, she can "tame".

Masturbation is also well known to obtain or renew an erection when the psychic stimulation is insufficient.

Masturbation is also the practice of "safer sex" (safe sex) as described in the prevention of AIDS and even advised by some governments such as Canada.

Masturbation is currently proposed twice a week as an adjuvant treatment of chronic prostatitis of the bachelor.

The symbolic of masturbation is ubiquitous in daily activities and humorous stories. Let us be content with illustrating this idea by the image of the arrival of a car race with the triumphant agitation of a Champagne Magnum rewarded by an abundant ejaculation.

Sexual pleasure obtained by masturbation is it legitimate?

Vision, hearing, smell are senses that have been determined to ensure the survival of the individual through hearing, seeing, smelling predators in order to defend from them, but also to capture them and be fed by them. Today, in our society, these senses are extensively exploited for obtaining voluptuous sensations through music, visual or pictorial arts, perfumes. Similarly, the necessary taste to recognize the suitability of food is operated in the direction of gastronomy, and even smoking and oenology.

We acknowledge that civilization allows us this drift in the use of our sense organs, we outscored sensual and sexual pleasure from the imperative of reproduction and survival of the species (which would be satisfied with 3 or 4 coitus in one's life?), therefore, we can free the expression of sexuality as each one wants (within the limits of the freedom of others of course) and get rid of the biblical guilt of erotic function. Masturbation perfectly stands into this erotic function and morality has no rational arguments to repress it.

To quote Freud, "The birth of psychoanalysis": "I have come to believe that masturbation was the only major habit, the primitive need and that the other appetites, such as the need for alcohol, morphine, tobacco, are only substitutes, alternative products. "

Current Western sexology emphasizes the quality of love and psychic relationship in the success of sexuality. This is very commendable and noble, and also often checked, but it is in fact neither sufficient nor necessary. The technique of sexuality and the characteristics of the genitalia also have their part in sexual success. Analyzing the factors of sexual nomadism and possibly of prostitution is enough to be convinced.

Whereas masturbation is involved in the acquisition of sexual technique and contributes to morphological development, it seems to be justified again.

Reducing masturbation to sole organic pleasure through mechanical stimulation is often tempting. This is untrue, despite the tale of the sad animal afterwards...

It is certain that masturbation has anxiolytic and antidepressant action if it is not felt guilty. Moreover, behind all masturbation, on the psychic level, conscious and unconscious fantasy activity exists. And so, the teen dreams and repeats (in the sense of theatrical rehearsal) the still inaccessible sexual intercourse. In fact, on the day of the first intercourse, he is not completely a virgin, not quite innocent, not quite inexperienced.

So, we must get rid of the socio-cultural guilt and then, advising the teenager to turn to a technique related to coital mechanics appears legitimate.


CIRCUMCISION

Circumcision is experienced by the subject who endures it as a partial castration; it removes some of the genitals, at the end, which symbolically is particularly striking. The patient ignores, like most doctors, the part and usefulness of the foreskin, which makes that the degree of loss, of damage – dare we say - is not quantified, and in this way can have no limit.

Circumcision is akin to excision that inspires us so much disgust since it is often proposed with the ulterior motive of preventing auto-eroticism while maintaining reproductive capacity. This assault of genitality is still very present in the minds and let us note that in France, if excision does not exist in its bloody and sharp form, it has been expressed, however, till little time, under a mental and insidious form with the peddling of notions such as "an honest woman should not have fun", and that sexual relationship within the couple was a conjugal duty like other works. Every practitioner with experience of sexology knows that the damage that these ideas go on provoking in the sexual life of many patients.

Man in general and adolescents, in particular, is facing a fear of genital abnormality, both in its biometrics, as in its morphology, as well as for sexual performance abilities. This fear is fueled by common boasting in the schoolyard ... On this sensitive field, an amputation makes this concept of abnormality mature, especially as we are in a country where men are usually not circumcised.

More objectively, the procedure determines an aesthetic change and the risk of considering the sex disfigured; circumcised men, in our latitudes, may impose disgust at himself and at his troubled-by-this-continually-uncovered-glans partners. We are used to a skin cover of the entire body, and a break or change of this envelope creates, by the cruel vision of the husked penis, a feeling of uneasiness like the sight of blood, or of a tegument anomaly (labial slit, eczema ...). When we know the fragility of the sensitive erotic function to psychic disturbance, we measure the impact that may result from this change.

Conversely, it should be recognized that in the USA, it is observed that the sisters of circumcised boys may feel this very trouble facing a partner with a glans naturally covered.

The foreskin is the lid of the glans. Its folding exposes the balanic mucosa and causes more or less temporarily a sharp pain that the subject really would have done without. The glans is a valuable part of the male and it is in our minds that the things of value have a sheath. The circumcision is the removal of the sheath.

The foreskin is also an erogenous zone of importance; it is perhaps the first one known to the child, then, it is an erogenous "starter" place, especially effective for triggering an erection, as the glans, at that time, has only a poor sensitivity. It also seems that the caress of the foreskin particularly well maintains the erection, without risk of switching to orgasm. An informed partner perceives these features and will know, thanks to the foreskin, to communicate lasting and high-quality sensations. Circumcision removing the nerve endings of this skin surface will deprive the subject of this pleasure.

Beyond the specific sensitivity of the foreskin, the suppression by the circumcision of the possibility of friction of the glans must be taken into account, and the obligation to search for a more or less difficult new masturbatory technique.

Fragility, the fineness of the balanic mucosa explains that the stimuli through direct digital friction be quickly unpleasant. At variance, they are tolerable and even voluptuous when friction, instead of being direct, occurs through the sheets of the foreskin. There is no longer friction-rubbing at the level of the mucosa but variations of pressure inside the glans. Nerve endings are not sensitive to touch but to pressure. Let us note that some masturbations are done through massaging the spongy body, pushing blood into the penis, and each wave increasing the pressure.

Dr Gérard Zwang, in "Circumcision, what for?", expresses the same ideas with rich and crisp semantics: "the child acquires the experience of conscious sexual pleasure. Through practicing these pleasant gropes of the penis, the foreskin is the intermediary. The only contact that the glans appreciates, tastes, and tolerates is that, wet and padded, of the vaginal (or oral) mucosa. The rough and dry friction of the hand, fingers, would soon become unbearable if good nature had not precisely put the preputial screen between manual prompting and the very touchy erogenous epithelium."

Circumcision appears to promote rapid tensioning of the fraenulum during penetration and could contribute to rapid ejaculation.

But overall, the removal of the integumentary reserve that the foreskin is affects the physiology of coitus. The main mission of the foreskin is not to allow masturbation, although we welcome it, but to make that vaginal intercourse occurs in optimal conditions without confrontation of the teguments of both partners.

A little experiment: through two-finger pinching of the tip of the erect penis of an uncircumcised boy, it is possible to lower these fingers down to the base of the penis without making the slightest slip on the skin. The foreskin unfolds, this skin slides on the penis, the length and elasticity of the tegument enabling to browse the entire organ. There is no other body part where subcutaneous tissue allows such mobility.

This explains why intercourse can continue without causing friction and thus irritation of the tegument in contact, namely the skin of the penis and vaginal mucosa. The slide is not between these surfaces, but between the dartos of the penis and subcutaneous tissue particularly suited to this function.

At the contrary, the amputation of the foreskin considerably, and even totally reduces, this mobility by removing 4-6 cm of the reserve of the skin.

The consequences of this reduction may be small if the subject suffers premature ejaculation since the very brief intercourse cannot be irritating, as if the penis is very short or animated motion of small amplitude. Conversely, a prolonged and vigorous intercourse risks determining, despite the natural and possibly artificial lubrication, severe irritation with man and woman.

I was led to examine a young circumcised man in the military service: his erection was rendered painful by the sole tensioning of the sheath, became shorter than the turgid corpora cavernosa. His sexual ability was, at least for a time, completely destroyed, and certainly impaired for the rest of his life.

One can also wonder whether circumcision, so common in the United States, is not an element that, promoting erosions of the ano-rectal mucosa during sodomy, would participate in the transmission of HIV when we know that tegumentary breakings are the privileged gateway of the virus.


CONCLUSION

Therefore, it appears that phimosis, constant in young children, sees its frequency decrease with age due to the handling of the penis. Therefore, masturbatory practice allows a consistent morphological evolution towards future adult sexuality.

In cases where the handling of sex does not lead to a tensioning of the preputial ring, this part keeps a diameter insufficient to expose the glans and constitutes the congenital phimosis of adolescents.

Physiotherapy is effective to expand this ring and directs the subject to conventional masturbation. The reduction of the phimosis can be obtained in a few weeks.

Speaking of masturbation helps to take away the guilt of the subject and can break a taboo.

Medical treatment of phimosis of the adolescent allows, when it is effective (and in the absence of integumentary anomaly, this seems constant), to avoid multiple disadvantages of the preputial amputation that circumcision is. Skin mobility of the sheath of the penis, no longer able to benefit from the reserve of tissues, is thereby limited and dynamics of coitus may be disrupted. In North America where circumcision is widespread, techniques of reconstruction of a balanial cap develop through surgical plasty or "stretching". The latter practice, by tensioning the remaining skin, seeks to restore the mobility of the sheath as it existed before resection.

We can smile finding that the handling of tissues avoids surgery and, in the contrary case, to limit the outcomes when such a gesture has unfortunately been practiced.